1.4 Les différents types socio-économiques de
chasse
Actuellement, dans le bassin du Congo, les politiques
officielles de gestion de la faune sont axées prioritairement sur la
protection des espèces et des milieux et sur l'organisation du tourisme
cynégétique. On distingue quatre grands types
socio-économiques de chasse (Roulet, 2005) :
· La chasse de subsistance, regroupe les
prélèvements sur la faune sauvage réalisés avec les
méthodes traditionnelles, par les populations villageoises, dans le
cadre d'une stricte autoconsommation familiale.
· La chasse commerciale est pratiquée à
l'intérieur des communautés villageoises, dans un but de
production de revenus monétaires. Les techniques utilisées, les
espèces prélevées et les périodes de chasse ne
tiennent aucun compte de la législation officielle
· La chasse sportive, cette activité est
motivée par la recherche d'un trophée et le goût du sport,
mais non par la récolte de la viande ou le contrôle des
populations animales.
· Le braconnage, c'est une activité
illégale des prélèvements des animaux à court terme
sans aucun souci de son renouvellement.
Si la chasse commerciale est généralement
pratiquée dans le cadre socio-spatial du village, la chasse des grands
animaux notamment l'éléphant (Loxodonta sp), pour la
collecte de l'ivoire ou le rhinocéros (Ceratotherium sp) pour
la vente de sa corne, peut être qualifiée de chasse
irrégulière et prend la forme d'expéditions de longue
durée, bien structurées et fortement armées (Steel,
1994).
En aval, toute une filière clandestine, voire mafieuse,
permet d'écouler les produits collectés, présentant une
forte valeur sous un volume limité, en direction des marchés
extérieurs, souvent asiatiques. Ces pratiques illégales
relèvent, quant à elles, du grand braconnage, dans une optique de
cueillette à court terme d'une ressource naturelle, sans aucun souci de
son renouvellement.
La chasse sportive est aussi dénommée chasse
touristique ou chasse safari ou simplement safari (Chardonnet, 1995). Elle est
généralement le fait de touristes étrangers, disposant
d'un pouvoir d'achat élevé ; elle génère des flux
de devises importantes pour la balance des comptes des états africains
et s'organise dans le cadre d'une filière formalisée et assez
bien contrôlée par l'État. Les taxes (abattage, permis de
chasse, amodiation) collectées par l'Etat sur les safaris peuvent
intervenir de façon significative dans les budgets nationaux.
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