2) LA GOUVERNANCE DÉMOCRATIQUE COMME REMPART
A L'INSÉCURITÉ NATIONALE ET
INTERNATIONALE
Partant de la définition de la notion de gouvernance
démocratique et des origines des actes terroristes, il apparait que la
gouvernance démocratique serait une réponse efficace à la
situation d'insécurité que vie le monde du fait de ses vertues.
Elle participera à la satisfaction des besoins de l'homme, bref à
la matérialisation de la sécurité humaine à travers
une égale répartition des richesses, une participation active des
citoyens aux affaires, à une reconnaissance et à une mise en
valeur de leurs aptitudes. C'est d'ailleurs ce que laisse entendre le
Président de la République algérienne Abdel Aziz
Bouteflika lors de son intervention à l'occasion de la réunion
intergouvernementale de l'Union Africaine sur la prévention et la lutte
contre le terrorisme à Alger du 11 au 14 septembre 2002, lorsqu'il
affirmait ceci : « le combat contre la pauvreté est
peut-être l'élément premier indispensable de la lutte
contre le terrorisme, car si la pauvreté est humainement et moralement
inacceptable, elle est un facteur destructeur des vertus humaines et des bases
de la solidarité sociale ». D'après eux, la
véritable cause de l'insécurité est la pauvreté et
qu'il serait vain de combattre le terrorisme tant certaines tranche de la
population côtoient la pauvreté voire, la misère. Les faits
lui donnent certainement raison à la lecture des motivations des
activistes qui affirment se battrent pour les populations misérables.
C'est d'ailleurs ce qui justifie l'acte des rebelles du Mouvement pour
l'Emancipation du Delta du Niger (MEND)
96 Discours à la conférence sur «
Les défis de la gouvernance démocratique sur fond de
mondialisation », à l'Université d'Oslo, le 20 août
2001.
Les F.A.C. face aux nouvelles formes de menaces
à la sécurité : d'une Armée « de garde »
vers une Armée « d'avant-garde » 1960-2010
qui ont affirmé avoir détruit plusieurs
importants oléoducs dans le Sud pétrolifère du Nigeria en
guise de manifestation contre la misère du peuple97. Des
exemples de revendication sont légion.
De ce fait, mobiliser toutes les politiques de défense,
toutes les stratégies anti-terroristes, toutes les armes ne suffiraient
pas à éradiquer les tous les foyers d'insécurité.
Cette démarche stratégique ne ferait qu'étouffer voire
retarder l'action des rebelles sans toute fois l'annihiler. Il faudra donc
associer à la coercition, une politique passive qu'est la gouvernance
démocratique comme action préventive.
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