b) PRISES D'OTAGES DANS LES VILLES ET LES
LOCALITÉS RURALES.
Au commencement, les coupeurs de route ont utilisé la
route comme premier mode opératoire. Les axes prioritaires tels que la
route (BertouaGaroua - Boulai - Meiganga - Ngaoundéré - Garoua -
Maroua - Kousserie) et surtout les routes secondaires qui aux grands
marchés à bétail étaient particulièrement
ciblés. A l'époque, de simples brigands organisés par
groupe de trois ou de cinq tendaient des embuscades au détour d'un
village et faisaient immobiliser tous les véhicules de transport. Les
passagers pour la plupart des commerçants étaient sommés
de se débarrasser de leurs pièces, des bijoux et autres objets
précieux. Les récalcitrants payaient immédiatement de leur
vie. Cette méthode a fait long feu. Traqués par les Forces de
Défense, ces assaillants ont fini par quitter la route,
privilégiant des assauts sporadiques. Dans l'Adamaoua, les axes
NgaoundéréMeiganga, Meiganga-Ngnoui,
Ngaoundéré-Tibati, dans la Nord, GarouaTcholliré,
Garoua-Ngaoundéré, Garoua-Poli, Tcholliré-Touboro,
TouboroMbaiboum, dans l'Extrême-Nord, Maroua-Kousseri,
Magada-Kaélé étaient devenus de véritables mouroirs
pour les usagers.
Ces malfaiteurs s'attaquent de préférence aux
bergers et aux éleveurs, les dépouillent, prennent des otages et
s'emparent de leurs troupeaux. La
Les F.A.C. face aux nouvelles formes de menaces
à la sécurité : d'une Armée « de garde »
vers une Armée « d'avant-garde » 1960-2010
libération des otages est conditionnée par le
paiement d'une rançon à verser souvent loin, très loin du
lieu où s'est déroulée la prise d'otage dans les seules
conditions exigées par les délinquants. Quant aux troupeaux
emportés, ceux-ci sont définitivement perdus (Nkoa Atenga 2007 :
18). Ce fut le cas le 08 Septembre 2009 ou 07 personnes sont prises en otage
à Amayere, village situé dans l'arrondissement de Petté,
département du Diamaré. Les victimes sortaient de la
mosquée après la prière du soir. Au lendemain de cette
prise d'otage, 04 autres personnes sont enlevées dans la localité
de Badadaï situé à environ cinq kilomètres du lieu
où s'est déroulée la première opération. Les
ravisseurs réclamaient une rançon de 12 millions de
FCFA68. Du côté du Diamaré, 04 autres otages
dont 03 fils d'un même père et un berger sont toujours entre les
mains de leurs ravisseurs, la première tentative de leur
libération s'étant soldé par la mort d'un gendarme le
nommé Julius ARREY, atteint d'une balle à la tête.
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