La rébellion ayant été vaincue à
l'intérieur du pays, il s'agit désormais de regarder vers
l'avenir, d'élaborer un concept de défense et une doctrine
d'emploi des Forces, et d'organiser et d'opérer des choix essentiels.
Bref, il s'agit de planifier le futur et de définir une véritable
politique de défense militaire.
Plusieurs textes juridiques caractérisent cette
troisième phase :
· Le décret n°75/700 du 6 juin 1975,
fixant le Règlement de Discipline Générale (RDG) dans les
Forces Armées. Dans son préambule (partie IV - Discipline), il
est dit que, « La discipline est la force principale des Forces
Armées. Les responsabilités exceptionnelles dévolues aux
personnels militaires impliquent qu'elles soient strictes. Dans ce cadre, elle
définit l'obéissance et règle l'exercice de
l'autorité. Elle s'applique à tous, précise à
chacun son devoir et
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aide à prévenir les défaillances
à tous les échelons de la hiérarchie. Elle s'exerce dans
la limite des lois que s'est donnée la nation ». Par ailleurs,
l'esprit militaire et de solidarité y est également
affirmé.
· Le décret n°76/289 du 6 juillet 1976, portant
création et organisation du commandement des transmissions et du
chiffre.
· Le décret n°83/389 du 22 août 1983,
portant création d'un EtatMajor des Armées (EMA). L'Etat-Major
des Armées est placé sous l'autorité d'un chef
d'Etat-Major, officier nommé par décret présidentiel.
· Le décret n°83/540 du 05 novembre 1983
portant organisation du Ministère des Forces Armées et du
commandement.
· Le décret n°83/738 du 5 novembre 1983,
portant création et organisation de la Garde Présidentielle (GP).
Après l'avortement de la tentative du coup d'Etat du 06 avril 1984
fomenté par la Garde Républicaine, le Chef de l'Etat avait
créé une nouvelle structure dénommée Garde
Présidentielle (article 1er) avec pour mission :
- La garde, la protection du Palais de la Présidence de
la République et des Résidences Présidentielles ;
- La participation à la protection du Chef de l'Etat, des
membres de sa famille et de ses hôtes ;
- La participation aux escortes et honneurs au Chef de l'Etat et
aux hôtes de marque ;
- La participation aux cérémonies officielles.
· Le décret n°86/057 du 14 Janvier 1986,
portant création du Centre de formation technique des Armées
(CFTA) chargé de la formation, du perfectionnement et du recyclage des
conducteurs de véhicules et autres engins de travaux ou de combats
terrestres, des techniciens et
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spécialistes des matériels, des études
liées à ses missions de formation (article 4).
· Le décret n°86/286 du 05 avril 1986, portant
création et organisation du Corps National des Sapeurs Pompiers.
· Le décret n°92/156 du 17 Juillet 1992,
portant réorganisation du Commandement Militaire Territorial.
· Le décret n°93/212 du 04 août 1993,
portant nouvelle appellation des formations et unités des
Armées.
· Le décret n°93/0940 du 04 septembre 1994,
portant mise sur pied du 1er bataillon de fusiliers marins commandos. Ce
décret met fin à l'existence du Groupement des fusiliers marins
commandos.
· Le décret n°94/183 du 29 septembre 1994,
fixant les conditions de recrutement et d'admission dans les écoles
militaires de formations des officiers. Pour l'essentiel, l'article 2
énumère les différentes filières de recrutement
dans le corps des officiers de l'Armée camerounaise. Il s'agit :
- Du tronc A ou recrutement direct, ouvert aux jeunes
camerounais de moins de 22 ans l'année du concours et titulaires du
baccalauréat de l'enseignement secondaire ou d'un diplôme
équivalent et ayant accompli avec succès une année
d'études supérieures (Bac + 1) ;
- Du tronc B1 ou recrutement interarmées, ouvert aux
anciens sous-officiers titulaires du Baccalauréat ou d'un diplôme
équivalent et âgés de moins de 30 ans l'année du
concours. Ils doivent par ailleurs totaliser au minimum 5 ans de service
effectif sous les drapeaux ;
- Du tronc B2 ou promotion issue du rang, ouvert aux anciens
sous-officiers qui accèdent au corps des officiers par le jeu normal de
l'avancement. Ils doivent avoir au moins 15 ans de
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service, être âgés de moins de 42 ans et
être Adjudant-chef ou Maitre-principal ;
- Du tronc B3 ou recrutement des officiers de réserve
et des diplômés de l'Enseignement Supérieur, ouvert aux
officiers de réserve qui se découvrent une vocation militaire et
demandent à faire carrière dans les Forces Armées ainsi
que, des jeunes Camerounais diplômés de l'Enseignement
Supérieur dans une spécialité utile aux Forces
Armées. Ils doivent être âgés de moins de 25 ans
l'année du concours ;
- Du tronc B4 ou recrutement des médecins,
pharmaciens, vétérinaires et autres spécialistes, ouvert
aux étudiant des facultés de médecine optant pour le
service armé et reconnus aptes pour ce service, dans la limite des
places disponibles. Ils doivent se faire recruter avant l'âge de 22
ans.
· Le décret n°99/015 du 1er
février 1999, portant création du Groupe Polyvalent
d'Intervention de la Gendarmerie Nationale (GPIGN). Semblable au
GIGN31français, le GPIGN est placé sous
l'autorité directe du Secrétaire d'Etat à la
défense chargé de la gendarmerie nationale. Il a pour missions le
maintien et le rétablissement de l'ordre, la lutte contre le grand
banditisme et anti-terroriste. Sa compétence s'étend sur toute
l'étendue du territoire national.
Comme on peut le remarquer, cette phase est celle ou les
autorités civiles et militaires essayent de réglementer divers
domaines militaires (Ela Ela 2000 : 66-71).
31 Groupement d'Intervention de la Gendarmerie
Nationale. C'est une entité du groupement de sécurité et
d'intervention de la gendarmerie nationale française. Il est
organisé et entrainé pour être à même de faire
face aux missions d'arrestation les plus délicates et les plus
périlleuses. Il s'agit en effet d'intervenir dans un milieu difficile
afin de neutraliser les individus dangereux et déterminés et de
préserver la vie des otages dont ils se servent comme bouclier humain.
Voir Dossier Spécial « Les métiers de la Gendarmerie »,
in Armées d'aujourd'hui, n°234, Octobre 1998.
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