· Le premier bataillon d'infanterie, est composé
des 300 recrues de novembre 1959 et, de la première et la
troisième compagnie en provenance de l'Armée coloniale
française. Le premier bataillon est constitué de quatre
compagnies (1ère, 2è, 3è, 4è). Celles-ci
défileront d'ailleurs le 1er janvier 1960, à
Yaoundé et à Douala, lors de la parade de la fête de
l'indépendance.
· Le deuxième bataillon d'infanterie,
composée de 320 nouvelles recrues et 70 militaires en provenance de
l'Armée coloniale française. Au total, le deuxième
bataillon est composé de trois compagnies (5è, 6è,
7è). Ce bataillon sera aussitôt lancé dans la lutte contre
la guérilla dans le pays Bamiléké dans l'Ouest du pays en
juillet 1960.
· Le troisième bataillon d'infanterie,
composé de 132 militaires en provenance de l'Armée
nigériane en mars 1961. Il faut dire que dans la partie anglophone du
Cameroun, plusieurs officiers ont fait carrière dans les Forces
Armées sous commandement britannique (Ela Ela 2000 : 65). Ceux-ci, au
moment du référendum
sanctionnant l'unification des deux
Cameroun, vont être incorporés dans les rangs des Forces
Armées du Cameroun unifié.
Les F.A.C. face aux nouvelles formes de menaces
à la sécurité : d'une Armée « de garde »
vers une Armée « d'avant-garde » 1960-2010
· L'escadron blindé en octobre 1960 : c'est la
première unité blindée des Forces Armées
camerounaises
· La compagnie de génie militaire : Dans le cadre
de ses missions extra-militaires, les Forces Armées camerounaises vont
se voir doter une unité spécialisée dans les grands
travaux (construction des garnisons, des routes, des ponts, des
aérodromes, etc.).
· La compagnie d'Etat-major : Celle-ci constitue
l'embryon de l'EtatMajor des Armées camerounaises et qui avait pour
mission de suivre la mise sur pied des Forces Armées camerounaises.
· Les commandements opérationnels de la
Sanaga-Maritime et de l'Ouest du pays. Ces commandements ont été
mis sur pied contre la rébellion Armée qui y sévissait et,
qui menaçait l'intégrité territoriale et l'unité
nationale.
· Le centre d'instruction de Ngaoundéré :
Installé à un moment à Abong-Mbang, celui-ci était
le cadre approprié pour la formation initiale de tous les militaires
camerounais. C'est une région hors des zones touchées par la
rébellion Armée, moins humides que le grand Sud du pays et ainsi
favorable à l'entraînement des jeunes recrues. Les techniques de
combats élémentaires y étaient sous l'encadrement des
militaires français.
Il faut dire que la création de ces formations ne
répondait pas toujours au schéma théorique de mise sur
pied d'une Armée30. Autant certaines unités
élémentaires (compagnie d'Etat-major, escadron blindée,
compagnie des transmissions, etc.) correspondaient au format et moyens du jeune
Etat, autant d'autres ne reflétaient pas la réalité. Alors
qu'un bataillon classique nécessite un effectif de 450 hommes environ
(tous grades
30Les formations d'une Armée classique sont
les suivantes : compagnie, bataillon, régiment, brigade, division, corps
d'Armée (Haenal 1982 : 45).
Les F.A.C. face aux nouvelles formes de menaces
à la sécurité : d'une Armée « de garde »
vers une Armée « d'avant-garde » 1960-2010
confondus), le troisième bataillon d'infanterie par
exemple ci-dessus cité n'en a que 132 (Ela Ela 2000 : 65).