b) LES DIFFERENTES PHASES DE LA MONTÉE EN
PUISSANCE
Après la création des Forces Armées
camerounaises, l'Armée de l'Air et la Marine Nationale exigeant une
formation technique spécifique dispensable à la lutte
Armée contre la rébellion ne prendront leur envol que dès
le début des années soixante-dix avec l'acquisition de
matériels modernes (avions de chasses, hélicoptères,
vedettes, patrouilleurs, etc.). En revanche, l'Armée de Terre va
connaître un développement considérable. « Fer de
lance » des Forces Armées camerounaises et de la riposte militaire,
ses effectifs vont augmenter très rapidement dans le but de contrer la
rébellion Armée qui menace la paix civile et, suite au
désengagement de l'Armée coloniale française. Pour
être fer de lance du corps de bataille et de l'élément de
décision au profit duquel interviennent les autres Forces, les Forces
terrestres doivent comporter des éléments susceptibles de faire
face à toute forme d'agression terrestre classique. D'où leur
articulation en armes adaptées. Ces armes sont l'infanterie, le
blindé, l'artillerie de campagne sol-sol et sol-air ou
antiaérienne, le génie, le train, le service
général. Aux unités correspondantes sont adaptés
les éléments de commandement et, notamment pour l'ensemble des
Forces terrestres, un bataillon des transmissions.
Les F.A.C. face aux nouvelles formes de menaces
à la sécurité : d'une Armée « de garde »
vers une Armée « d'avant-garde » 1960-2010
De nombreuses embûches vont désormais
émailler cette montée en puissance et, principalement, la
situation explosive que connaît le pays avec le mouvement de
rébellion et la médiocrité de l'héritage colonial.
Mais, « ... à ses éléments défavorables, les
premières unités de l'Armée camerounaise ont opposé
la foi, l'enthousiasme, l'esprit d'abnégation, l'effort poussé
jusqu'au sacrifice suprême et le patriotisme... » (Ela Ela 2000 :
64). La montée en puissance se réalise en trois phases.
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