Section 1 : Sur les plans institutionnel et des
infrastructures routières
Tout comme à l'échelle des Etats, toute
politique visant à améliorer le secteur des transports dans
l'Union doit se fonder sur des institutions adaptées et dotées de
personnalité morale et juridique (Paragraphe 1). C'est à elles
que revient la mission de mettre en place et d'exécuter les
différents projets en matière de réhabilitation, de
construction et d'entretien des infrastructures routières (Paragraphe
2).
30 CEA et UA (2008) : Etat de
l'intégration régionale en Afrique III, page 44.
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NOYOULEWA T. Adong (2009) | Transports routiers et
intégration des Etats de l'UEMOA
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Paragraphe 1 : Des réformes
institutionnelles
Les réformes institutionnelles en matière de
gestion des infrastructures routières dans l'espace UEMOA doivent se
faire à une échelle nationale (A) d'une part et à une
échelle communautaire (B) d'autre part.
A. Les réformes institutionnelles à
l'échelle nationale
En général, l'option faite par un organe
national ou interétatique d'améliorer la dotation de son
territoire en une infrastructure donnée provient de ses dirigeants. Il
en est de même pour les infrastructures de transports routiers qui,
inscrites dans une logique concurrentielle, peuvent faire l'objet d'une
marginalisation par rapport à d'autres moyens de transports.
Pour que l'Union opte pour de grands efforts de construction,
de réhabilitation et d'entretien de routes, il faut d'abord que ses
responsables soient convaincus du bien-fondé d'une telle option. En
effet, bien d'autres moyens de transports existent ou peuvent exister dans
l'espace communautaire. Il s'agit, entre autres, de la voie ferroviaire et de
la voie aérienne.
Mais, il faut encore souligner que la route reste le moyen le
plus efficace et le plus accessible dans l'espace communautaire. Pour ce faire,
les dirigeants doivent résolument s'engager sur la voie de
l'amélioration des performances des routes nationales. C'est dans cette
perspective que doivent s'inscrire les réformes institutionnelles qui
visent à doter les Etats d'institutions capables de recentrer la
question des transports routiers ou à renforcer celles
déjà existantes.
De ce fait, des améliorations institutionnelles devront
permettre aux Etats de favoriser :
- la création de comités nationaux, sectoriels et
sous-sectoriels en matière de transport au niveau des Etats,
- la création et/ou le renforcement des banques de
données routières avec l'introduction des Systèmes
d'Informations Géographiques (SIG),
- la mise en place d'un mécanisme de suivi et
d'évaluation du Programme au sein des
Etats.
En définitive, cet ensemble d'aménagements au
niveau des Etats membres de l'UEMOA permettront à terme la mise en place
d'un système d'échanges d'informations sur le secteur au niveau
communautaire.
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