B.
La faiblesse des moyennes de routes par
habitant
L'espace UEMOA rassemble 76
millions d'habitants. Leur mobilité pour tous
les
On se rend
motifs suppose que l'Union est dotée
d'infrastructures de transports adéquats.
compte qu'au sein des pays, la mise en place des
infrastructures de transports tient souvent compte des
densités de populations. Or, dans l'UEMOA, à côté
des pays dont les densités de population sont
relativement élevées, subsistent de vastes pays ayant des
densités faibles comme indiqué sur la figure
n°1 sur la base des données de la Commission de
l'UEMOA.
Figure n°1
|
: Densité de population dans les pays de
l'UEMOA
|
100
40
90
80
70
60
50
30
20
10
0
De ce qui ressort de l'analyse de la figure
n°1
, les densités de populations sont
disparates au sein de la communauté. Ainsi, au Togo, on
dénombre environ 93 hab./km2 contre par
exemple 10 et 8 hab./km2 pour le Mali et le Niger respectivement. De
ce fait, la
dépassée par la plu
moyenne régionale de 41 hab./km2 se
trouve part des pays et la dotation en
infrastructures routières s'en trouve tout aussi
affectée. On dénombre du coup dans
l'espace communautaire 2,68 km
pour 1000 habitants.
Mais ces
A l'évidence, l'Union est faiblement dotée
en infrastructures routières.
chiffres globaux cachent des disparités qui
tiennent autant à la situation différenciée entre
les
-
Etats qu'à celle entre les deux sous zones que
constituent les pays côtiers et ceux du Sahel.
Paragraphe 2 : Un réseau routier inégalement
répartiL'analyse d
es données globales
relatives à la dotation de l'Union en
infrastructures routières laisse apparaître des disparités
qui se rapportent à la particularité de
chaque Etat membre (A) et
à la distinction entre pays côtiers et pays
sahéliens (B).
A.
Les disparités
de répartition du réseau routier entre les
Etats
membres
Les disparités entre les différents
Etats
en matière de dotation en
infrastructures
routières s'a
perçoivent d'une part en termes de
densité de routes par unité de surface et
d'autre part de densité par effectif de population. A ce propos,
deux histogrammes sont conçus pour servir de base
d'analyse de ces disparités.
Ils sont présentés sur les
figures n°s 2 et
3.
Ces histogrammes sont conçus sur la base des
données tirées du Document-cadre d'orientations
générales de la politique d'aménagement du territoire
communautaire de l'UEMOA (2003) à la page 51.
Figure n°2
: Densité du réseau routier en km
pour 1 00 km2 par pays de l'UEMOA
30
25
20
15
10
0
5
Benin
Burkina Faso
Côte d'Ivoire
Guinée Bissau
Mali Niger Sénégal
Togo
Au regard de l'histogramme contenu sur la figure
n°2
, certains pays sont mieux lotis en
matière d'infrastructures routières que d'autres. Ainsi, pour la
même unité de surface (100 km2), la Côte d'Ivoire
présente la meilleure
dotation avec 25,23 km de routes contre
respectivement 15,3 km et 14,06 km pour le Togo et le
Bé
nin. Au bas du tableau, on retrouve
le Niger, le Mali et le Burkina Faso avec 1,15
km ; 1,19 km et 4.54 km dans le même ordre.
Cette même disparité s' perçoit
lo
rsqu'on considère la densité du
réseau routier par rapport au
nombre d'habitants.
Figure n°3 : Densité du
réseau routier en km pour 1000 hab.
4
0
6
5
3
2
1
Benin Burkina
Faso
Côte d'Ivoire
Guinée Bissau
Mali Niger Sénégal Togo
La Côte d'ivoire, comme dans le cas de la
densité du réseau routier par unité de surface,
se retrouve en tête du peloton lorsqu'il est
question d'apprécier cette densité par rapport
au nombre d'habitants. Dans cette optique, on décompte 5,69
kilomètres de routes pour 1000 habitants en Côte d'ivoire tandis
que la Guinée Bissau et le B énin suivent avec 2,99 km
et 2,79 km respectivement. Pour le même nombre d'habitan ts (1000
hab.), le Burkina Faso et le Niger sont dotés
chacun en ce qui le concerne de 1,25 km, 1,48 km de
routes. Lorsqu'on sait que la moyenne communautaire est de 2,68
kilomètres de routes pour 1000 habitants, on peut facilement
déduire que seuls 37,5% soit 3 pays sont dotés de routes au
-delà de la moyenne sous-régionale.
Il ressort de cette analyse de la densité du
réseau routier par rapport aux unités de
surfaces (100 km2) et par rapport à l'effectif de la
population (1000 hab.) que le réseau routier est
inégalement réparti sur l'ensemble de l'espace
communautaire si l'on considère les Etats
comme base de l'analyse. Cette inégale répartition
se retrouve, par ailleurs, lorsqu'on se situe
dans une analyse basée sur la distinction des
sous
|
-zones, sur la base des
|
conditions naturelles.
|
|