2.1. L'éducation, au commencement.
L'éducation est l'action ou la manière
d'éduquer, d'être éduqué ; c'est l'ensemble des
aptitudes intellectuelles et physiques et des acquisitions morales de
quelqu'un. C'est la connaissance des bons usages d'une société
savoir-vivre.
Eduquer, c'est former l'esprit de quelqu'un, développer
ses aptitudes intellectuelles, physiques, lui faire acquérir des
principes moraux.
La notion d'éducation remonte aux confins de l'histoire
de l'humanité. Dans le monde antique, les premiers systèmes
d'éducation connus se développèrent dans les civilisations
indienne et égyptienne à partir du IVe millénaire av.
J.-C. Ces sociétés, très hiérarchisées,
réservaient l'éducation intellectuelle aux membres des castes
élevées et confiaient l'enseignement aux autorités
religieuses, "brahmanes" en Inde ou prêtres en Égypte. Les castes
inférieures recevaient une éducation avant tout familiale et une
instruction élémentaire.
En Chine, sous l'influence des philosophes Lao-tseu et
Confucius29, un large accès à l'éducation fut
favorisé. En Inde, sous l'impulsion du Bouddha, des "jingshi", ou
professeurs, se rendirent de ville en ville pour psalmodier les chants
sacrés, les sutras. Ces maîtres étaient accompagnés
d'un "fujiangshi" ou répétiteur qu'ils avaient formé, et
dont la tâche consistait à traduire et à expliquer dans le
dialecte local les paroles des sutras chantés par le maître. Le
bouddhisme inventa ainsi une forme d'enseignement accessible à tous.
À la Renaissance30, les humanistes
travaillent à un renouveau de l'éducation et de l'instruction.
Les études, plus systématiques, comportent désormais des
niveaux, et les disciplines se diversifient.
L'éducation nouvelle, est un courant de la
pédagogie né à la toute fin du XIXe siècle et
29 Souvent appelé le « premier
éducateur », Confucius, que de nombreuses estampes
représentent entouré par ses élèves, fut l'un des
premiers penseurs à articuler la relation entre la réflexion
individuelle et le savoir apporté par l'enseignant, faisant valoir
qu'«apprendre sans réfléchir est peine perdue [et que]
réfléchir sans apprendre est dangereux».
30 La Renaissance est la période de
l'histoire européenne où s'est manifesté un
intérêt renouvelé pour les arts et la culture de
l'Antiquité. La Renaissance a débuté dans l'Italie du XIVe
siècle et s'est étendue à l'Europe occidentale au XVIe
siècle. Durant cette période, la société
féodale morcelée du Moyen Âge, avec son économie
agricole et sa vie intellectuelle et culturelle dominée par
l'Église, s'est transformée en une société de plus
en plus subordonnée à des institutions politiques
centralisées, avec une économie urbaine et commerciale, et un
patronage laïque de l'enseignement, des arts et de la musique.
prônant la participation active de l'enfant à sa
propre formation.
L'innovation essentielle apportée par
l'éducation nouvelle réside dans quelques principes simples :
cherchant à rendre l'enfant actif, elle part de ses centres
d'intérêt, s'efforce de susciter la coopération
plutôt que la compétition, privilégie la découverte
par rapport à l'exposé. En tenant compte des rythmes de
développement de l'enfant, l'éducation nouvelle est davantage
conçue comme une hygiène du mental plutôt que comme une
accumulation de connaissances pour elles-mêmes.
La notion d'éducation a subit une dynamique
évolutive qui, au fil des temps, a donné naissance à des
notions connexes et très associées comme la didactique, la
pédagogie, l'enseignement, l'apprentissage, l'évaluation etc.
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