4.1. Quelques données sur l'éducation au
Bénin82. Etats généraux de l'Education : 1991
Plan d'action pour une Ecole de Qualité Fondamentale,
nouveaux programmes d'etude pour le primaire
(basee sur la pedagogie active) : 1999/2000
Enfants et jeunes de moins de 18 ans (en millions) : 3,1
Taux de scolarisation dans le primaire : 23,7%
Taux de scolarisation dans le secondaire : 23,2%
Taux de scolarisation dans le supérieur : 1,3%
Nombre d'élèves pour un enseignant : 49
Taux d'abandon dans le primaire : plus de 70%
Langue officielle : français
Autres langues de communications utilisées : anglais
Langues nationales : 52
Langues de post-alphabétisation : 6 (yoruba, fon,
aja,
baatonum, dendi, ditamari)
Autres informations :
- 7 personnes sur 10, âgées de 15 ans et plus sont
analphabètes
- 6 personnes de 15 ans et plus sur 10 n'ont jamais
été à l'école
- 50,8% des personnes âgées de 15 à 24 ans
et 62,7% de celles âgées de 15 ans et plus n'ont aucun niveau
- seulement 1 personne sur 2 âgée de 6 à 14
ans sont en cours de scolarisation Taux bruts et taux nets de scolarisation au
primaire des enfants de 6-14 ans en 2002.
82 cf. INSAE/MCPPD, 2003, Troisième
Recensement Général de la Population et de l'Habitation (RGPH 3),
Synthèse des Résultats, Cotonou, Bénin.
- Taux brut : 57,8% (dont 64,1 pour les hommes et 51,1 pour les
femmes) - Taux net : 51,3 (dont 56,9 pour les hommes et 45,3 pour les femmes)
4.2. Données politico administratives.
Avec l'avènement de la décentralisation,
l'administration territoriale sera assurée selon une structure de
gestion locale à la base. Ainsi donc, on aura :
des départements
|
:
|
12
|
des communes
|
:
|
77
|
des villages ou quartiers de villes
|
: PM
|
|
- -
-
Chaque département est caractérisé par
une dominance d'une culture ou d'une langue. Les populations dans leur besoin
de communication, se retrouvent autour d'une ou de deux langues de
communication dans chaque département, dans chaque commune ou dans
chaque chef-lieu.
4.3. Le programme.
Il s'agira de concevoir un projet visant à scolariser
les enfants non pris en charge socialement par la société, l'Etat
ou les parents en vue d'une instruction en langues nationales sur toute
l'étendue du territoire béninois.
Il se proposera d'expérimenter des initiatives
d'éducation alternative offrant aux enfants et jeunes en âge
d'être scolarisés mais non inscrits dans les écoles
publiques formelles, des programmes éducatifs de `rattrapage', de
`transition' ou d'`insertion', basé sur les programmes officiels en
vigueur au Bénin et pouvant permettre aux apprenants d'avoir le
même niveau intellectuel que ceux des cours officiels.
Il s'agira de prendre les enfants déscolarisés,
de les regrouper par département et par commune, et de les former dans
les langues nationales en tenant compte des programmes en vigueur dans les
établissements primaires publics et privés sur toute
l'étendue du territoire national.
Les langues nationales à retenir sont en
priorité les six langues de post-alphabétisation auxquelles on
pourrait ajouter au besoin certaines langues reconnues comme langue de
communication pratiquée en dominance dans une localité
donnée.
Il pourrait s'inspirer par exemple des nouvelles méthodes
d'approche par compétence actuellement en expérimentation dans le
système éducatif formel béninois.
Ce sera un paquet d'expériences alternatives
d'éducation dont le principal objectif est la recherche d'une
école flexible et adaptée aux cultures locales des apprenants.
Il s'emploiera surtout à partir du postulat que l'école doit
être perçue comme un instrument
possible de décentralisation et de libération de
la créativité.
Ce programme constitue une expérimentation
concrète de l'éducation en langues nationales depuis la
maternelle jusqu'à l'intégration dans le système
éducatif formel.
Il sera question, à partir des cours
élémentaires de réaliser la symbiose entre
l'éducation formelle officielle et le présent programme en
accompagnant la formation en langues nationales par
l'enseignement/apprentissage en français suivant le modèle en
vigueur actuellement dans le système éducatif formel au
Bénin.
Pour réussir cette symbiose éducation en
langues nationales et intégration dans le système éducatif
formel, il faudra commencer depuis la classe de 3ème
année (Cours élémentaire première année),
à coupler les langues nationales avec le français.
Un tel programme, doit mettre à la disposition des
acteurs impliqués dans sa réalisation, tous les moyens
adéquats pour favoriser sa réussite et à la disposition
des enfants (apprenants) tous les moyens pour les mettre dans les meilleures
conditions psychologiques possibles, les stimuler et surtout, convaincre les
parents du bien fondé d'une pareille éducation. Il faudra donc
une sensibilisation intense.
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