A- Regroupement des problèmes par centre
d'intérêts
Les problèmes énumérés ci-dessus, ont
été regroupés en quatre problématiques telles que
présentées dans le tableau ci-après :
N°
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Centres d'intérêts
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Problèmes généraux
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Problèmes spécifiques
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Libellés de la problématique
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1
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Validation de
l'AIB
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Lenteur dans le traitement des demandes de compensation
d'AIB
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- Difficulté d'accès au SYDONIA pour le
recoupement
d'informations
- Défaut d'harmonisation dans l'établissement des
pièces justificatives de l'AIB d'un poste douanier à un autre
_ Exécution manuelle dominante de tâches
automatisables. (Faiblesse)
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Problématique du traitement optimal des
compensations d'AIB
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2
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Rembourseme nt de crédit TVA
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Absence de célérité dans le remboursement
des crédits de TVA
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- Absence de promptitude et de disponibilité des
contribuables pour le contrôle contradictoire des
pièces justificatives de déduction de TVA
- Absence fréquente de pièces aux dossiers de
demande de remboursement de crédit de TVA
- Retard dans la réponse de la DGDDI aux demandes de
confirmation de l'authenticité des documents douaniers exhibés
par les contribuables
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Problématique de la célérité dans
le
remboursement des crédits de TVA
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Performance des CIME
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Sous-exploitation du
potentiel fiscal dans les CIME
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- Restriction de la gestion du dossier unique aux impôts
d'Etat
- Absence d'une structure de conception à
compétence nationale pour l'impulsion des Services d'Assiette
- Faible maîtrise de la population fiscale des CIME
- Insuffisante mise en oeuvre du contrôle fiscal dans les
Services d'Assiette
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Problématique d'une meilleure performance des CIME
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3
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- Suivi non optimal de la matière imposable des CIME
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Logistique des
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Manque de ressources
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- Insuffisance de guichets
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Problématique d'une dotation optimale des
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CIME
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humaines et matérielles
dans les CIME
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- Faible niveau d'informatisation du CIME Atlantique
- Défaillance récurrente du logiciel Takoê au
CIME Littoral
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services des impôts en ressources adéquates
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4
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- Manque de personnel dans les CIME
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B- Choix de la problématique et justification du
sujet
La Direction des Grandes Entreprises au Bénin, comme
dans la plupart des pays en développement, a pour vocation de
sécuriser et de renforcer la gestion des contribuables à fort
potentiel fiscal. Bien qu'il existe encore quelques écueils, le
succès des Services des grandes entreprises est aujourd'hui
indéniable dans la mesure où un nombre important de pays
manifeste le désir de s'octroyer ce type de service1.
Mais, à côté de cette catégorie
d'entreprises, nous avons les moyennes entreprises qui, sans être
à la hauteur des premières, constituent une partie de la
population fiscale à ne pas négliger. (Annexe n°3 Evolution
des réalisations des CIME rapportées aux recettes totales de la
DGID)
La constitution du fichier de ce type de contribuable n'est
souvent pas aussi aisée que dans le cadre de la mise en oeuvre du
répertoire des grandes entreprises. La première raison est qu'il
y a, dans les rangs de ces contribuables, de propensions fortes à
l'incivisme fiscal. La deuxième raison est liée à la
nature de ce type de contribuable qui entretient avec le fisc des relations
basées sur la suspicion et la méfiance. Pour la plupart des
`'contribuables moyens» des pays en développement, l'impôt
versé est surtout une prime pour les gouvernants et sert plus pour
assouvir leurs intérêts particuliers. Cette opinion dominante fait
que le potentiel que constituent les moyennes entreprises échappe en
partie au fisc. Cela explique bien notre choix de circonscrire nos
réflexions aux Centres des Impôts des Moyennes Entreprises.
L'évolution peu optimale des réalisations de ces centres,
comparativement aux prévisions, renforce cette option.
1 Selon la documentation du CREDAF (2007), on en dénombre
17 en Afrique, 7 en Asie, 15 en Europe, 5 en ex-URSS, 5 au Moyen-Orient, 3 dans
le Pacifique, 2 en Amérique du Nord, 11 en Amérique du Sud.
Tableau n°2 : Evolution des taux de
réalisation du CIME Littoral de 2006 à Fin Novembre 2009
Années
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2006
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2007
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2008
|
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Fin Novembre 2009
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Prévisions Réalisations Taux
d'exécution
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6 4
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000 000 000 570 614 474 76,18 %
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15 6
|
000 000 000 738 668 229 44,92%
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15 10
|
000 000 306 095 68,71%
|
000 322
|
13 10
|
000 000 286 997 79,13%
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000 313
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Source : Cellule Informatique/CIME Littoral
Tableau n°3 Evolution des taux de réalisation
du CIME Atlantique de 2006 à Fin Septembre 2009
Années
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2006
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2007
|
2008
|
Fin Septembre 2009
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Prévisions
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750 000 000
|
1 500 000 000
|
1 500 000 000
|
2 000 000 000
|
Réalisations
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537 482 788
|
1 161 957 572
|
1 246 230 219
|
1 036 815 688
|
Taux d'exécution
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71,66%
|
77,46%
|
83.08%
|
51,84%
|
Source : Recette/CIME Atlantique
Par ailleurs, toute politique fiscale tend à
réaliser un compromis entre deux impératifs : obtenir de
l'impôt le meilleur rendement possible tout en répondant à
des exigences de justice fiscale. Plus encore, la signature des Accords de
Partenariat Economique, qui repose sur la suppression des barrières
tarifaires, impose une politique fiscale tendant à une mutation profonde
de la structure des recettes publiques. Alors qu'elles reposaient
traditionnellement, pour une part importante, sur les droits de douane, elles
doivent désormais trouver leur source pour l'essentiel dans les recettes
fiscales internes. On devra donc assister à une importante transition
fiscale.
La priorité étant donnée à la
transformation radicale de la structure fiscale, la fonction d'assiette, pilier
central dans les centres des impôts, se trouve totalement
subordonnée à la mobilisation des ressources internes qui doivent
suivre la croissance exponentielle des besoins financiers de l'Etat.
Les objectifs assignés aux Services d'Assiette font
qu'ils nécessitent une adaptation de leurs outils et d'importants
changements de méthodes de collecte et de gestion de l'information
fiscale.
Ainsi, bien que les problématiques identifiées
supra soient toutes importantes, et qu'il serait judicieux d'en tenir grand
compte, il nous semble opportun de réfléchir sur celle de la
meilleure performance des CIME. Cette
problématique nous parait la plus urgente à
résoudre pour permettre à l'Administration d'améliorer ses
réalisations en assurant un rendement optimal des CIME. Par ailleurs,
nous avons choisi de mettre en relief surtout les aspects liés à
la performance des Services d'Assiette, parce que nous estimons que lorsque les
impositions sont bien établies, dans une parfaite maîtrise des
comportements des contribuables, le recouvrement s'en trouvera plus aisé
et le contrôle spontanément consenti par les contribuables,
partenaires de l'Administration.
Afin d'apporter notre modeste contribution à la
résolution de cette problématique, la présente
étude sera conduite sous le thème « Approche pour une
meilleure performance des CIME au Bénin ».
Paragraphe n°2 : Spécification et
séquences de résolution de la problématique choisie
Nous procéderons d'abord à la
spécification de la problématique de l'étude avant de
préciser les séquences de sa résolution.
I- Spécification de la problématique
Un rappel de la problématique retenue sera fait dans un
premier temps pour nous permettre d'en spécifier par la suite les
contours.
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