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De l'information à  sa représentation: vers un diagnostic territorial, cas de la nouvelle province de la Tshopo - RDC

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par Antoine LAVIS
Université catholique de Louvain - Bio-ingénieur en aménagement du territoire 2009
  

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1.7. Zone d'étude : la nouvelle Province de la Tshopo

La description présentée ci-dessous est en grande partie issue du document de travail du Projet Relance de l'Agriculture en Province Orientale (PRAPO) fourni par l'équipe « Tshopo » du Programme d'Appui aux Initiatives de Développement Communautaires (PAIDECO) de la Coopération Technique Belge (CTB). Nous nous limiterons ici à une présentation succincte de cette nouvelle Province étant donnée que la partie IV de ce travail y sera largement consacrée au travers d'une production cartographique synthétique.

Outre la redéfinition des Districts en Provinces, la décentralisation réajuste également le statut des chefs-lieux de Territoire qui porteront le titre de Commune ainsi que toute localité ayant une population d'au moins 20 000 habitants à laquelle un décret du Premier ministre aura conféré le statut de commune. La commune sera alors subdivisée en quartiers et/ou en Groupements incorporés (JO RDC., 2008., art 46). Les localités concernés par

cette loi sont donc les chefs-lieux de Territoire, ainsi que les localités de Bandu, Lokutu, Lotokila, Yangambi et Mosite4 localisées à la figure 3.

La future Province de la Tshopo, actuellement l'un des quatre Districts (avec l'Ituri, le Bas-Uélé et le Haut-Uélé) de la Province Orientale, est étendue sur 193 843 km2 et compte environ 1 000 000 habitants (de SAINT MOULIN., 2006). La Tshopo est traversée de part en part par le fleuve Congo et ne fait pas partie de la « ceinture utile » coloniale même si Stanleyville (Kisangani), chef-lieu de la Province Orientale, y fut construite par les colonisateurs mais en demeurant un avant-poste isolé à la courbure du fleuve (BRUNEAU et al., 1991).

La Nouvelle Province de la Tshopo est constituée de la ville de Kisangani (environ 700 000 habitants) et de sept territoires (Yahuma, Bafwasende, Ubundu, Opala, Isangi, Banalia et Basoko), elle est découpée en 42 secteurs et 16 chefferies5. Selon la Commission Electorale Indépendante (CEI) le nombre de Groupements (la plus petite entité territoriale officielle) est de 277 et le nombre de localités, dépassant 3500, n'est pas connu officiellement.

Posée sur la ligne de l'équateur, la Tshopo se situe dans les plaines de la cuvette centrale dont l'altitude moyenne est de 400 mètres. Son climat est de type Af selon la classification de Köppen, c'est-à-dire un climat tropical chaud et humide sans saison sèche. La forêt primaire y est encore bien présente et les zones inondables nombreuses.

L'agriculture dans la Tshopo est de type de subsistance, elle comprend essentiellement la culture de manioc, de riz, de maïs et de banane plantain alors que la culture des légumineuses (arachides, niébé, soja, haricot,..) reste secondaire et localisée. L'élevage est traditionnel et aucune production animale conséquente n'est présente.

Les anciennes productions industrielles (palmier à huile, hévéa, canne à sucre, café et
cacao) ont été abandonnées et la production actuelle est entièrement assurée par les

4 Source : Commission Electorale Indépendante (CEI), document de travail.

5 Ces deux appellations étant généralement rassemblées sous le terme officiel erroné de « collectivités » qui,

en l'absence d'un terme unificateur, sera largement utilisé dans le présent travail.

paysans selon un mode d'exploitation traditionnel. Seule subsiste la fabrication de l'huile de palme à Lokutu par l'entreprise PHC (Plantation Huilerie du Congo) sur les bords du fleuve Congo.

La carte ci-dessous propose une première illustration de la Tshopo. Très sommaire, cette illustration indique sa position au sein des nouvelles entités décentralisées avec les nouvelles Communes que constituent les chefs-lieux de Territoires. Elle met en évidence la réalité segmentée du réseau de communication. Tournées vers l'Est, les seules routes acceptables laissent à l'Ouest un réseau hydrographique avec le fleuve Congo et ses principaux affluents comme voie de transport des biens et des personnes.

Figure 3 : Carte #1. Organisation administrative de la nouvelle Province de la Tshopo au sein du processus de décentralisation

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