1.3. L'intégration spatiale des informations
Bien que toutes les classes d'informations décrites
dans le modèle conceptuel ne soient pas représentées
cartographiquement, leur intégration à une unité spatiale
permet d'identifier l'échelle territoriale qu'il nous a
été permis de rendre plus représentative de la
réalité de terrain.
L'ancrage spatial territorial impose de scinder tous les
éléments qui ne sont pas complètement inclus dans la
subdivision considérée. Ceci implique une augmentation certaine
de la quantité de données dans la BD par redondance mais cela
permet une plus grande maîtrise de l'information dans l'analyse d'un
espace territorial.
En effet, l'absence d'information géographique
récente et validée concernant les Groupements réduit
à néant la représentation réaliste de
phénomènes y étant liés alors que ceux-ci situent
leur spécificité à cette échelle administrative.
Les phénomènes liés aux ressources alimentaires, par
exemple, ainsi qu'à d'autres ont dû être
agrégés, homogénéisés au niveau de la
Collectivité écartant de la sorte la possibilité de
représenter des informations précises.
La superficie moyenne d'une Collectivité dans la
nouvelle Province de la Tshopo est équivalente à la province
belge de Liège. Lisser sur une carte les aspects ethnolinguistiques de
cette province à fort particularisme serait une perte conséquente
d'information et une source de tension dû notamment au
phénomène germanophe. En l'absence d'information
géographique plus fine, l'utilisation de géométries de
substitution
semble être l'unique solution à
l'amélioration des représentations de phénomènes
complexes.
A contrario, toutes les informations ne peuvent
être, et ne nécessitent pas d'être rattachées aux
échelles territoriales les plus fines. Toujours en ce qui concerne les
phénomènes ethnolinguistiques, il paraît plus
intéressant d'évaluer les différents poids (sociaux et
économiques, par exemple) que pèsent les ethnies dans la
société au travers des Territoires.
L'analogie avec la Belgique est une seconde fois explicite, il
est moins pertinent de savoir que les francophones sont majoritaires dans la
province de liège que d'apprendre qu'en réalité, à
l'échelle de la Belgique, les francophones sont en moins grand nombre
que leurs voisins flamands.
Cette discussion dépend évidemment de la
position prise par l'analyste car il est évident que toutes les
échelles d'analyse présentent une pertinence à leur
niveau. Dans le cas contraire, l'échelle territoriale
considérée ne serait pas analysée. La réflexion
proposée cidessus se concentre sur l'échelle de la Tshopo.
|