PARTIE V
Analyses et discussions
1. Gestion de l'information congolaise
1.1. Gestion de BD différentes
La mise en cohérence des BD UCL et RGC est
bénéfique pour ces deux gestionnaires d'informations congolaises.
Bénéficiant d'un géoréférencement correct,
la BD RGC alimente quant à elle l'attributaire UCL qui adopte l'optique
de gestion de l'information du PNUD (attribution du PCode).
La mise au point de critères de proximité
spatiale (une distance de 15 km dans le cas des localités et de 10 km
dans le cas du réseau routier) et d'un critère
morphométrique (réseau routier) a permis l'union partielle de
bases de données.
Les gestionnaires du RGC modifient la position d'une
localité à condition que le relevé GPS de la
localité soit compris dans un rayon de deux kilomètres et que
cette nouvelle localité soit un homonyme strict. Dans le cas contraire,
le relevé GPS est ajouté au RGC avec un nouveau PCode.
Aucun critère précis d'homonyme n'a
été mis au point étant donné la complexité
de la tâche. En effet, comment être certain que deux
localités se situant à moins de 15 kilomètres et dont
l'orthographe se termine par une voyelle différente, (ne) soient (pas)
les mêmes. L'exercice paraît à la base impossible voir
voué à l'échec sans un soutien externe d'une source
fiable.
La confrontation des deux BD à différents
acteurs de la nouvelle Province de la Tshopo a permis de valider une partie de
l'information et d'en corriger d'autres. Cette opération a mis en
évidence des concordances entre les BD UCL et RGC permettant leur
union.
La BD CEI, dernier recensement officiel des localités,
permet une comparaison homonymique d'une part et la validation de localisation
d'autre part. En effet, les localités CEI étant adjointes de leur
Groupement et de leur Collectivité, il est possible de valider le
positionnement géographique des localités des deux BD UCL et RGC
à condition que la localité considérée soit un
homonyme strict ou très proche de la localité mise à
jour.
1.2. Les enquêtes MRAC et interviews
Les enquêteurs MRAC sont des sources « locales
» et ne possèdent pas un statut d'« autorité » ni
en ce qui concerne la méthodologie d'enquête de terrain, ni
vis-à-vis de l'entièreté des thématiques
abordées par les enquêtes MRAC. Leur crédibilité est
assumée par le délégué responsable de la
monographie de sa nouvelle province, lui-même choisi personnellement par
les experts du Musée.
Ces relations de « confiance » ont été
tacitement acceptées dans ce travail. Tout d'abord car chaque
enquête (et donc chaque enquêteur de manière sous-entendue)
a fait l'objet d'une analyse de l'auteur au travers de leurs interviews qui ont
permises d'approfondir certains points et donc de « tester » leurs
connaissances. Deuxièmement, cette première appréciation
subjective s'est vue confirmée par la mesure d'un indice de
complétude des enquêtes MRAC.
Cet indice montre également qu'un rapport ne doit pas
être performant dans les 5 critiques (qui forme l'indice de
complétude) pour être complet. En effet, le manque d'information
dans une critique, par exemple l'absence d'annexes de type MRAC peut être
compensé par un rapport riche et complet dans tous les autres domaines.
C'est le cas, du rapport concernant la ville de Kisangani.
Les enquêtes MRAC sont hétérogènes
en contenu et en qualité mais respectent pour la plupart le canevas du
questionnaire MRAC qui pour la plupart des enquêtes, est un outil d'appui
de rédaction dans le sens où certains enquêteurs reprennent
la numérotation MRAC et y inscrivent leurs réponses de
manière brut parfois sans y apporter un complément
d'information.
D'autres rédigent leur rapport sous la forme d'un texte
continu, plus propice à la réalisation de lien entre les
questions ce qui peut engendrer une plus grande richesse du rapport mais,
risque néanmoins de « noyer » le lecteur dans le texte. Dans
ce cas, une information précise peut être difficile à
retrouver et les informations inexistantes ne sont pas mentionnées
(contrairement à la structure « questionnaires »).
L'idéal est un texte structuré par les grandes
thématiques du questionnaire MRAC et les réponses aux
questions sont détaillées sous forme d'un texte riche de sens
créant des liens
avec d'autres parties du rapport et dont l'absence de
certaines informations est indiquée et justifiée.
Cette méthodologie de rédaction des
enquêtes pourrait être appuyée aux différents niveaux
de mise en place de l'enquête sur une nouvelle province congolaise. Ceci
permettrait à notre sens d'améliorer l'évaluation des
enquêtes entre elles, de mettre en place des enquêtes
complémentaires efficaces afin d'élaborer une première
version de la monographie provinciale la plus complète possible.
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