3.2.2. Les Territoires
L'UCL possède les limites territoriales les plus en
accord avec la réalité. En effet, ces données
basées sur les rivières-frontières possèdent une
précision de loin supérieure à celle du RGC. La
concentration de l'énergie accordée aux
rivières-frontières est justifiée dans un pays où
ces éléments naturels sont des points de repères univoques
pour les délimitations d'espaces territoriaux.
Bien que, dans l'ensemble, elles soient très proches
des réalités hydrographiques, certaines limites ont
été modifiées (déplacement d'une frontière,
« légèrement décalée », sur une
rivière) ou juste améliorées (ajustement d'une
frontière trop rectiligne par rapport à la sinuosité d'une
rivière). Dans ces deux cas, peu de rivières ont fait l'objet de
changement ce qui laisserait sous-entendre que la surface territoriale ainsi
modifiée est minime. Au contraire, ces « maigres » changements
apparents pour l'ensemble de la Tshopo sont de
480 km2 de superficie attribués à la
nouvelle Province au détriment de ses Provinces limitrophes.
Cette étendue équivaut à 3 fois celle de
la Région Bruxelles-Capitale. Cet exemple explicite la «
disproportion territoriale » de la RDC mais, explicite également la
quantité de travail à effectuer sur les limites territoriales et
en particulier sur les rivières-frontières.
3.2.3. Les Collectivités
Les Collectivités, 5ème niveau
administratif après le Territoire, proviennent du RGC et leur
agrégation à l'échelle supérieure ne correspond pas
aux Territoires UCL. La première modification des Collectivités a
permis le calage de ces dernières sur l'échelle administrative
supérieure.
La seconde modification, sur base des «
rivières-frontières » et des «
localités-références » (couplage des localités
UCL correctement géoréférencées et de la BD CEI qui
localise chaque localité dans sa Collectivité) permet de
finaliser l'ajustement des limites des Collectivités RGC.
Ces importantes modifications sont détaillées en
annexe D via les superficies de chaque Collectivité avant et
après la mise à jour. En moyenne, la superficie de chaque
Collectivité a été modifiée de 113 km2.
En outre, les modifications peuvent être très conséquentes
(jusqu'à 1000 km2) d'où un écart-type important
de 408 km2.
3.2.4. Infrastructures routières
La mise en cohérence des BD UCL et RGC effectuée
sur base d'un critère morphométrique de chacun des réseaux
a permis d'unir les 8 000 km du réseau UCL correctement
géoréférencés avec près de 2 500 km du
réseau routier RGC. Encore une fois, le RGC est plus exhaustif que l'UCL
mais soufre d'une grande imprécision (à la lumière des
Landsat toujours)
Ni les interviews d'enquêteurs ni leur rapports n'ont
permis une amélioration significative de la BD. Le RGC reprend la
toponymie officielle qui ne reflète aucunement la réalité.
En effet, l'appellation de routes « nationales » n'est pas en accord
avec les réalités de terrain.
Par exemple, les axes Kisangani-Bafwasende et Kisangani-Opala,
respectivement la RN4 et RN7, sont tous les deux des routes nationales, la
première est plane, large et de bonne qualité
(réhabilitée par l'UNOPS) ce qui permet un flux important de
biens et de personnes entre Kisangani et l'Est (Isiro, lac Albert,
l'Ouganda,..). La seconde, quant à elle, est très
accidentée, très ensablée et sans bac en activité
pour traverser l'importante rivière Lobaie, une petite centaine de
kilomètres après le départ de Kisangani, à moins
d'un tiers de la distance qui la relie à Opala.
A travers cet exemple, il parait évident que placer ces
deux routes sur un même pied d'égalité sous la
dénomination « Route Nationale » reviendrait à aplanir
les réalités du réseau de communication de la Tshopo. A
cet égard, la typologie des tronçons routiers UCL basé sur
la fréquence de la liaison (habituelle, peu fréquentée ou
fréquentée exceptionnellement) reflète mieux les
dynamiques de communication induites par l'état, l'accessibilité
du réseau routier.
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