4.2. Modèle logique ou modèle relationnel
Le modèle conceptuel et le modèle relationnel sont
deux formalismes différents dont le passage de l'un à l'autre
implique quatre règles :
Changement de sémantique : l'entité devient une
relation, la propriété un
attribut et l'identifiant est appelé la
clé primaire. Les cardinalités ne sont plus
représentées mais interviennent largement dans le passage vers le
modèle relationnel.
Figure 9 : Exemple illustratif, mise en forme et
sémantique d'un modèle relationnel de BD
Regroupement des entités12 : cette
opération consiste à regrouper des entités, dont
les cardinalités maximales sont égales à
1, en une seule relation dont les attributs sont les
propriétés des deux entités en question. Dans l'exemple de
la figure 10, le type de Collectivité (Chefferie ou Secteur) n'a pas
lieu de faire l'objet d'une entité particulière. Ce
12 Cette règle informelle remplace la
règle de normalisation qui n'est pas abordée dans ce travail. Les
formes normales sont différents stades de qualité qui permettent
d'éviter la redondance dans les bases de données relationnelles
afin d'éviter ou de limiter : les pertes de données, les
incohérences au sein des données, l'effondrement des performances
des traitements (Audibert., 2007).
Statut
Type
1-1
1-1
Superficie
Nom Collectivité
1-1
1-n
Localité
PCode
Nom Localité
0-n
0-n
Organisme
Spécificité
Nom association
Type Localité
Code projet
Collectivité
Code Collectivité
Règle ii)
Collectivité (Code
Collectivité, Superficie, Nom Collectivité) Statut
(Type)
Collectivité (Code
Collectivité, Superficie, Nom Collectivité, type)
Règle iii)
Collectivité (Code
Collectivité, Superficie, Nom Collectivité)
Localité (PCode, Nom Localité, Type
Localité, Code Collectivité)
Clé étrangère
Règle iv)
Localité (PCode, Nom
Localité, Type Localité) Organisme (Code
projet, Nom association, spécificité) Implication
(Code Implication, PCode, Code organisme)
Figure 10 : Schéma illustratif du passage du
modèle conceptuel de BD au modèle relationnel
statut n'existe que parce que la Collectivité existe, il
est donc logique d'incorporer cette propriété directement dans
l'entité.
Insertion de clés étrangères dans une
relation : étant donné qu'une Localité n'est contenue que
dans une et une seule Collectivité, la relation Localité, dans le
modèle relationnel, acquiert un nouvel attribut qui est l'identifiant de
la relation Collectivité. Cette adjonction est dès lors
appelée la clé étrangère.
Création d'une nouvelle relation : l'association qui
possède deux cardinalités maximales de n donne
naissance à une nouvelle relation dont les attributs sont les
identifiants des deux entités impliquées, dont la
concaténation peut donner lieu à un nouvel identifiant à
moins qu'un nouvel identifiant ne soit précisé. Un nouvel
attribut est également ajouté et décrit la nouvelle
relation.
Dans la pratique, le modèle relationnel permet surtout
de valider, d'apporter une réflexion sur le modèle conceptuel en
cours d'élaboration. Ce fait est valable pour les trois premières
règles qui impliquent, si elles sont respectées, que le
modèle conceptuel, pour le groupe d'entités ne présentant
pas de pairs de cardinalités maximales (n), ne doit pas faire l'objet du
passage au modèle relationnel. En effet, le modèle conceptuel
« contient » déjà le modèle relationnel.
Dans l'exemple ci-dessus, le cas des organismes pouvant mettre
en oeuvre plusieurs projets dans plusieurs Localités, devrait faire
l'objet de ce passage vers le modèle relationnel afin de mettre en
lumière la nouvelle association implication qu'il suscite. De
la même manière que les trois premières règles sont
incorporées au modèle conceptuel, cette nouvelle entité
peut être créée dans le modèle conceptuel.
L'itération de cette construction du modèle
conceptuel fait de ce modèle un « modèle
conceptuel-relationnel ». La figure 12, de la IVème
partie est présentée de la sorte.
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