4.1. Modèle conceptuel d'une base de
données
La BD présente un modèle
entité-association qui organise l'information en quatre
types : les entités, les associations, les propriétés et
les cardinalités comme illustrés sur la figure suivante (figure
8).
L'entité est un individu ou un objet,
une chose concrète ou abstraite qui peut être reconnue
distinctement. Une propriété est une information
élémentaire qui caractérise une entité. Au sein des
propriétés, on distingue l'occurrence et
l'identifiant, l'occurrence correspond aux valeurs prises par
les propriétés (ex. Kisangani est une occurrence de la
propriété nom) et l'identifiant est une (ou plusieurs)
propriété particulière qui définit de
manière univoque une occurrence d'une entité. L'identifiant,
généralement un numéro ou un code, est souligné
pour le distinguer des autres propriétés et doit avoir une valeur
unique pour chaque entité.
Figure 8 : Exemple illustratif, mise en forme et
sémantique d'un modèle conceptuel de BD
L'association et les
cardinalités caractérisent la relation qui unit
deux ou plusieurs entités. L'association décrit l'action du lien
par un verbe à l'infinitif tandis que les cardinalités,
représentées de part et d'autre de l'association,
définissent le nombre de possibilités de participation d'une
occurrence d'une entité à cette association.
Chaque couple de cardinalités est composé d'une
cardinalité minimale et maximale qui peut prendre une valeur de 0, 1
ou n avec la règle qu'une cardinalité maximale est au
moins égale ou supérieure à sa
cardinalité minimale conjointe. Les différents couples de
cardinalités possibles sont donc : 0-1 ; 0-n ; 1-1 ; 1-n et n-n.
Pour mieux comprendre le principe des cardinalités, voici
quelques exemples concrets de notre BD :
- Une ou plusieurs Localités (1-n) ne peuvent être
localisées que dans une et une seule (1-1) Collectivité.
- Aucune, une ou plusieurs (0-n) concessions
forestières peuvent être localisées dans aucun Territoire
(s'il n'y a pas de concession, il n'y a pas de Territoire où la
localiser), un Territoire ou être localisé à cheval sur
plusieurs Territoires (0-n). Cet exemple est valable dans la mesure où
l'on considère la concession entière. Notre type d'ancrage
spatial par entité administrative impose toutefois de scinder en deux
parties une concession étendue sur plus d'un Territoire. Dans ce cas,
une ou plusieurs (0-n) concessions seront localisées dans aucun ou un
(0-1) Territoire.
- La cardinalité n-n implique que l'occurrence d'une
entité n'existe que si elle est impliquée dans plusieurs
associations. Aucun exemple n'est présenté car ce cas est absent
de notre BD.
Quelques principes de conception sont à respecter pour
la bonne élaboration du schéma conceptuel de la BD. Les quelques
principes présentés ci-dessous n'ont pas valeur de loi mais
permettent d'éviter des incohérences et des redondances dans la
BD. Audibert (2009) résume les principes suivants en un seul : une
seule place pour chaque fait.
Le nom d'une entité, d'une association ou d'une
propriété doit être unique.
Un attribut type (par exemple social, économique,
culturel) d'une entité (par exemple Organisme) devient
préférentiellement une entité à part entière
type d'organisme et une nouvelle relation est créée (Etre du
type) entre l'entité Organisme et l'entité type d'organisme. Ce
principe permet de définir une entité par plusieurs types, un
organisme pouvant être du type social et culturel. De plus, l'ajout d'un
nouveau type (par exemple environnemental) sera plus aisé dans une
entité distincte.
Factoriser des entités en créant une nouvelle
entité avec une propriété spécifique peut
être bénéfique. A l'inverse du principe
précédent, l'ajout d'une propriété type
(asphalté, piste, chemin, sentier) pour caractériser
l'entité Voie de communication routière est
préférable à quatre entités distinctes (Route
asphalté, Piste, Chemin et sentier). Ce principe n'est d'application que
si la nouvelle entité n'est caractérisée que par un seul
type possible, ce qui est le cas dans cet exemple.
Il existe beaucoup d'autres principes qui ne sont pas
détaillés dans ce travail, les trois
énumérés constituent les règles de bases de
conception du schéma conceptuel de notre base de données.
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