BILAN DE MON EXPERIENCE
PROFESSIONNELLE
Ma première expérience professionnelle dans une
grande institution telle que la Banque Mondiale fut très enrichissante
et cela à plusieurs niveaux.
Tout d'abord sur le plan relationnel et humain, au sein de
l'institution, mon insertion fut très aisée d'autant plus que
dès la deuxième semaine de mon arrivée, j'ai eu la chance
de participer à une retraite de 3 jours à Tenkodogo avec tout le
personnel de la banque. Ceci m'a permis de sympathiser avec eux, d'attirer leur
attention sur le sujet de mon rapport et de mieux comprendre la culture au sein
de l'institution.
Par ailleurs, vu l'intérêt que portait les
différents acteurs à mon thème de recherche tant au niveau
du gouvernement avec le ministère de l'économie et des finances,
de l'éducation de base et de l'alphabétisation que de la cour des
comptes; ces derniers n'ont ménagé aucun effort pour me mettre en
contact avec les personnes ressources. J'ai ainsi pu être
confrontée aux difficultés de la recherche d'informations au
niveau de l'administration burkinabé avec la « culture du
secret » des administrés. Aussi, le soutien du responsable du
secteur de l'Education de la Banque Mondiale ainsi que de mon directeur de
stage m'ont été d'une grande nécessité. Ce stage
m'a ainsi permis d'approfondir mes connaissances en terme de gestion
budgétaire et de bonne gouvernance et d'acquérir une assez bonne
compréhension du système budgétaire en oeuvre au Burkina
Faso et des réformes qui y sont en cours.
J'ai également pu rencontrer divers acteurs de la
société civile tels que le Centre pour la gouvernance
démocratique (CGD) et le Réseau National de Lutte Anti-corruption
(RENLAC) par le biais de rencontre entre la banque et les acteurs de la
société civile.
Pour mes différents entretiens, j'ai pu
bénéficier de l'approche de la mission CGAC (Country Governance
and Anti-Corruption) à laquelle j'ai pu participée. Cette
dernière effectue une étude diagnostique sur la gouvernance et la
corruption, le Burkina faisant partie des 7 pays d'Afrique ayant
été retenus. Nos travaux se sont clôturés par
l'élaboration d'un atelier sur l'exigence sociale de la bonne
gouvernance avec les représentants de la société civile
dont les résultats furent très enrichissants pour la suite de mon
rapport.
Par ailleurs, en plus de mes travaux sur la bonne gouvernance
comme un facteur d'efficacité des dépenses publiques, j'ai pu
appréhender les questions de gouvernance au niveau des projets notamment
par des missions d'audits avec le financier de la banque et par les
contrôle de demande de remboursement de fonds (DRF) que j'ai eu la chance
d'effectuer.
Néanmoins, mon thème de travail est assez vaste
et une étude plus approfondie aurait nécessité plus de
temps et de moyens. Mon principal apport est donc d'avoir établi un
cadre théorique assez intéressant pour l'analyse de la bonne
gouvernance au niveau des dépenses publiques.
Ce stage m'a ainsi beaucoup apporté en termes
d'organisation de mon travail, de capacité d'analyse et de
synthèse, sur le plan relationnel, professionnel... Je retiens
également la place prépondérante accordée aux
bailleurs de fonds tels que la Banque Mondiale dans un pays aussi
dépendant de l'aide que le Burkina qui a certes réussi à
mettre en place un assez bon cadre de concertation et de coordination des
appuis extérieurs entre le gouvernement et les partenaires techniques et
financiers.
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