II. Revue de littérature
2.1.-
Origine et Histoire
L'anacardier est un arbre originaire de la côte
Nord-est du Brésil où il était cultivé par les
peuples indigènes bien avant sa découverte par les portugais qui
l'avaient introduit plus tard dans certaines de leurs colonies d'Afrique et
d'Asie. L'arbre a été mis à jour au cours du XVIe
siècle à la suite des grandes découvertes maritimes qui se
sont succédés vers le nouveau monde (CITE, 1995). Les
premières traces écrites de l'anacardier sont attribuées
au français André THEVET (1558). Deux décennies plus tard,
soit en 1576 l'écrivain portugais Pero de Magalhaes Gandavo
décrit pour la première fois les fruits de l'arbre (ANFANI, 1998
cité par DRAMAN, 1999). D'autres écrits participeront
ultérieurement à une meilleure appréhension de celui-ci,
tant en ce qui concerne son aspect botanique que sa culture ou ses
différentes utilisations. Toutefois, même s'il y avait une grande
répartition, l'arbre n'est devenu objet d'un commerce important qu'au
début des années 1920. Dans son pays d'origine l'anacarde
était employé comme remède pour ses vertus
médicinales et aujourd'hui dans de nombreux pays pour le traitement de
divers maux comme les coliques, les diarrhées, les infections de la
peau, les bronchites ou le diabète par exemple.
Source : Raintree nutrition, Inc, 2000
2.2.-
Botanique de l'anacardier
Du nom scientifique Anacardium occidentale L.,
appartenant à la famille des Anacardiacées, l'anacardier est un
arbre qui peut atteindre jusqu'à quinze mètres de hauteur
à l'âge adulte. Il possède un feuillage touffu aux
feuilles persistantes et ovales, aux fleurs regroupées en grappe, au
port hémisphérique reposant sur des branches épaisses,
tortueuses très ramifiées, qui touchent fréquemment le
sol, occupant par là une superficie importante; son tronc est court.
L'anacardier est parfois utilisé pour le reboisement, notamment du fait
de sa faculté à prévenir l'érosion des sols
grâce à un système radiculaire composé d'une ou de
plusieurs racines pivotantes enfoncées profondément dans la
terre, et de racines latérales horizontales couvrant une large surface.
Il réclame peu d'entretien et peut vivre jusqu'à 20 à 30
ans en culture et jusqu'à un demi siècle à l'état
naturel. S'il est mis en culture, il réclame davantage d'attention, il
faudra le planter de manière espacée, lui offrir une terre riche
(parfois des engrais) et des soins adaptés (AOGOU, 1996).
Le fruit, couramment appelé noix de cajou ou encore
anacarde est un fruit akène (fruit sec qui ne s'ouvre pas, mais se
détache entièrement de la plante) qui atteint son plein
développement en un mois environ. D'une dimension de trois à
cinq centimètres, de couleur gris-brunatre, la noix de cajou est
constituée d'un péricarpe dont la partie intérieure est
très dure et la partie extérieure spongieuse (AOGOU, 1996).
Entre ces deux structures, on découvre une partie plus molle en nid
d'abeille contenant un liquide visqueux brun foncé qui rend difficile
l'extraction de la noix du fait de sa toxicité et de sa haute
causticité. Ce produit s'appelle baume de cajou (on utilise le sigle
anglais CNSL qui signifie Cashew Nut Shell Liquid, Annexe D & G) est une
résine phénolique aux propriétés très
particulières qui contient 90% d'acide anacardique et 10% de cardol
(DAVIS, 1999).
A l'intérieur de la noix, se trouve le vrai fruit qui
s'adhère fortement à la coque. C'est une graine
oléagineuse généralement réniforme dont la
dimension varie entre deux à trois centimètres selon les
catégories, elle est blanchâtre et offre une saveur
agréable. Lorsque la noix a atteint sa taille définitive, le
pédoncule qui jusque là ne s'était pas
développé, grossit rapidement pour prendre la forme d'une poire
de 5 à 10 cm de longueur et d'une couleur pouvant s'étaler du
jaune vif au rouge éclatant selon la variété, c'est la
pomme de cajou couramment appelée faux fruit (AOGOU, 1996).
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