2.3.-
Ecologie de l'anacardier
L'anacardier est un arbre endémique du Brésil.
Il est aujourd'hui largement exploité dans de nombreuses
régions du globe, comme en Afrique ou en Asie par exemple et s'adapte
à presque tous les types de sols. Cependant, il préfère
les zones tropicales, en général les terres meubles et profondes.
Il peut supporter des périodes de chaleur et de sécheresse (12 -
32oC est l'idéal, mais pas au delà de 40 -
45oC) ; l'arbre dans son entier craint le gel. En effet, les
jeunes pousses et les fleurs ont du mal à résister à des
températures inférieures à 7oC. Pour donner des
récoltes importantes et saines, l'anacardier a besoin de sols bien
drainés, riches et bénéficiant d'un apport en eau pendant
la saison sèche (pluviométrie de l'ordre de 1000 - 2000 mm/an).
Cette saison sèche doit être bien marquée et
répartie sur une période de trois à quatre mois (PRF,
2002). C'est un arbre qui supporte aisément les endroits venteux. C'est
notamment pour cette raison et sa faculté à limiter
l'érosion des sols qu'il est souvent utilisé pour fixer le
littoral (DFRN, 1995).
2.4.-
Rendement
Selon les pays, le rendement de l'anacardier est
différent. Il varie en effet en fonction du climat, mais aussi de la
fertilité du sol, des soins qui lui sont prodigués notamment au
niveau du choix des semences et de l'entretien des sols. Une connaissance
approfondie de l'arbre, de son développement, de sa fructification
devrait permettre, en fonction de ses spécificités, de
prévoir dès la plantation, le meilleur emplacement pour la
disposition des graines ou des plants en vue de l'obtention d'un rendement
maximum (D'ALMEIDA, 1995). On estime qu'un arbre produit en moyenne 15 kg de
fruits par an sur toute sa vie, avec une pointe vers la dixième
année à 30 kg. Certains pays se trouvent bien en
deçà de ce chiffre. Tel est le cas du Kenya, du Bénin et
d'autres pays par exemple avec seulement 6 kg/arbre. Le rendement mondial moyen
est de l'ordre de 550kg/ha (FAO, 2002).
2.5.-Premiere transformation
2.5.1.- Récolte
Planté sans fumure, l'anacardier entre en production
à l'age de quatre à cinq ans en moyenne. Il faut atteindre
cependant la septième année pour avoir une fructification
abondante. La campagne de la noix de cajou commence par la récolte des
fruits au cours de la période sèche entre les mois de janvier et
d'avril avec la plus grande partie ramassée entre février et
mars. C'est une activité qui réclame une importante main
d'oeuvre. Une fois les fruits à maturité tombés au sol,
ils sont collectés par les ramasseurs qui séparent la pomme de
cajou (faux fruit), de la noix par un mouvement manuel rotatif. Plus tard,
seront ôtés à l'aide d'un couteau, les résidus de
pomme encore présents à la surface des noix (KROLL, 1996).
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