L'efficience des marchés financiers: Cas du MATIF( Télécharger le fichier original )par Dany MUBI BULU Université protestante au Congo - Licence en finance, banque et assurance 2007 |
I.2.2.3 Titres de créances négociablesLes titres de créances négociables sont des titres « émis au gré de l'émetteur, négociables sur un marché réglementé, représentant chacun un droit de créance pour une durée déterminée ». Ils correspondent à un dépôt à terme, représenté par la remise de fonds par le souscripteur ouvrant droit au remboursement à l'échéance convenue. Les titres de créances négociables doivent être stipulés au porteur et dématérialisés ; depuis 1993, ils font l'objet d'une inscription en compte chez un intermédiaire financier. En particulier, les bons de trésor sont inscrits en comptes courants à la Banque centrale. Il en existe trois grandes catégories (32(*)): 1. Certificats de dépôts, billets de trésorerie, billets des institutions financières spécialisées ; 2. Bons du trésor négociables ; 3. Bons à moyen terme négociables (BMTN) Les caractéristiques communes des titres de créances négociables sont le montant unitaire élevé (un million de francs), une échéance fixe, et la qualité des émetteurs. Ils peuvent être émis en Euro ou en devises étrangères. 1.2.2.4 Organismes de placement collectif en valeurs mobilières (OPCVM)Les OPCVM sont une catégorie de produits financiers qui regroupe les SICAV et les FCP (33(*)). Le principe général est la gestion collective. Des épargnants qui ne souhaitent pas investir directement leur argent en bourse, en ayant à choisir telle ou telle action, peuvent par le biais des OPCVM, investir sur ce marché, sans y consacrer beaucoup de temps. Le travail de gestion du portefeuille de titres est confié à un gérant qui procède aux arbitrages sur le marché, avec les fonds des souscripteurs. La différence entre les deux familles de produits SICAV et FCP est essentiellement juridique : Tableau 2 : Différence entre SICAV et FCP
Source : Banque de France La différence principale se résume au fait que le FCP n'a pas de personnalité juridique. Pour l'épargnant, cette différence est imperceptible et il n' y a pas lieu de choisir l'un ou l'autre de ces produits en fonction de leur forme (34(*)). A. Les principales catégories d'OPCVM Afin de proposer un choix vaste aux épargnants, les banquiers ont multiplié l'offre en OPCVM et on en trouve plusieurs milliers. Pour les distinguer, un premier classement par catégorie est effectué ci-dessous. Les produits y sont classés par nature d'actifs financiers qu'ils recèlent dans leur portefeuille. Les OPCVM dits »indicielles » ont pour objectif de répliquer la performance d'un indice. Par exemple, une SICAV CAC 40 fera exactement la même performance annuelle que l'indice du même nom. Pour parvenir à ces résultats, les gérants constituent un portefeuille avec les actions de l'indice en respectant la pondération de ce dernier (35(*)). Le côté séduisant des OPCVM est de pouvoir investir facilement sur une zone géographique particulière, sur un secteur d'activité ou un produit donné en se dégageant de la gestion et du choix des titres à mettre en portefeuille. Tableau 3 : Catégories des OPCVM
Source : Banque de France B. Les fonds profilés A la différence des catégories d'OPCVM que nous avons recensés dans le tableau 3, les fonds profilés sont des produits qui intègrent divers instruments financiers et dont le risque est échelonné. Classiquement, on rencontre trois types de fonds profilés : « prudent », « équilibré », et « dynamique ». Chacun est adapté à un style d'épargne, que ce soit en terme de risque ou en terme de détention du placement pour que son rendement soit optimal.
Figure : 5 Prudent Equilibré Figure 5.1 Figure 5.2
Dynamique Figure 5.3 Source : Banque de France Le placement de la figure 5.1 moins risqué et largement investir en obligations ou bons de Trésor. Il peut contenir quelques actions, mais rarement plus de 5% du portefeuille. Le placement de la figure 5.2 est harmonieusement reparti. Il associe la performance des actions (entre 15 et 30% du portefeuille) à la sécurité des obligations. Le placement de la figure 5.3 investi majoritairement en actions (au moins 40% du portefeuille), est le plus volatil. C'est sur la durée qu'il se montre le plus performant ; il doit donc être détenu au moins 3 ans. Performance : + (Figure 5.1) Performance : + + (Figure 5.2) Performance : + + + (Figure 5.3) En règle générale, plus un OPCVM contient d'actions, plus le risque est élevé. * 32 B. BREMMER, Le marché financier, in Business Week, New York, 1994, p. 15. * 33B. BREMMER, op.cit, p. 19. * 34 I. WARDE, Chaos monétaire et enjeux politiques, in Le Monde Diplomatique, n° 156, octobre 1992, p. 53. * 35 Idem, p. 102. |
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