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L'efficience des marchés financiers: Cas du MATIF

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par Dany MUBI BULU
Université protestante au Congo - Licence en finance, banque et assurance 2007
  

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I.2 LES ACTIFS FINANCIERS

I.2.1 Généralités

Un actif financier est un titre ou un contrat généralement transmissible et négociable. Il est susceptible de produire des revenus ou un gain en capital (16(*)). Pour un particulier propriétaire d'un tel instrument, il est considéré comme un placement et compte dans son patrimoine. Pour une entreprise qui détient un tel titre ou contrat, il peut aussi être enregistré comptablement à l'actif du bilan ou dans certains cas dans les comptes hors-bilan d'une entreprise. Cela dit, un actif financier peut être source d'un engagement financier pour l'entreprise qui doit la considérer comme un passif. Par exemple, une action est un actif pour l'actionnaire et un passif pour l'entreprise.

L'actif désigne, en comptabilité générale, l'ensemble des avoirs, le patrimoine de l'entreprise (on parle également d'emplois), qui constitue la partie gauche du bilan. Tous les instruments financiers ne sont pas des actifs au sens comptable. C'est ainsi que les produits dérivés financiers qui constituent l'essentiel des volumes traités sur les marchés financiers sont eux comptabilisés hors bilan (17(*)).

1.2.2 Valeurs mobilières

I.2.2.1. Les Actions

Les actions sont des titres de propriété représentant une fraction du capital d'une société. Leur détenteur (l'actionnaire) devient copropriétaire de la société. Il reçoit une partie du bénéfice de cette société sous forme de dividendes, payés généralement en espèces une fois par an. Le montant des dividendes distribués dépend aussi de la politique menée par les responsables de la société. Certains se montrent très généreux, d'autres plus parcimonieux(18(*)).

Le bénéfice réalisé par la société fait aussi augmenter la valeur même de l'action (son cours). Sa valeur marchande peut être bien supérieure à la valeur nominale fixée lors de son émission. Ainsi, leurs détenteurs les vendront bien plus cher qu'ils ne les ont achetées.

Plus que dans la distribution des dividendes, l'intérêt de ce placement réside dans la plus value réalisée lors de la revente de l'action.

C'est pourquoi, il convient plus à ceux qui désirent augmenter le capital investi à plus ou moins long terme, qu'à ceux qui veulent recevoir des revenus sur l'argent qu'ils ont placé. Ce placement est plus risqué que les obligations. Le cours de l'action dépend des bénéfices faits par la société, mais aussi des prévisions de profits pour l'avenir, de sa situation, du secteur économique auquel elle se rattache, de la confiance et enfin de la conjoncture générale du pays (19(*)). Si la société fait faillite, l'actionnaire perd la totalité de la somme qu'il a investie. La liquidité est totale : on peut acheter ou vendre une action à tout moment.

A. Avantages fiscaux

Les revenus tirés des actions sont imposables, mais bénéficient d'allègement fiscaux :

A.1 Sur les dividendes

Les dividendes d'actions revenus de parts des SARL, intérêts des sommes inscrites en compte bloqué d'associés, est destiné à être incorporé au capital dans les 5 ans, sont exonérés d'impôts, pour une personne seule et pour un couple marié. La totalité des dividendes donne droit à un avoir fiscal (20(*)).

A.2 Sur les ventes

Les plus values réalisées lors de la vente des actions (françaises ou étrangères) sont totalement exonérées d'impôt, si le total des ventes ne dépasse pas une certaine limite. Dans le cas contraire, la totalité des plus values est imposée au taux unique de 16 % auquel on ajoute le « prélèvement social » de 2% + la CSG et la CADS. Pour ce calcul, il faut tenir compte des ventes annuelles réalisées par le contribuable, son conjoint et ses enfants à charge (21(*)).

En cas d'évènements exceptionnels (licenciement, mise à la retraite, décès...) contraignant le contribuable à liquider son portefeuille, la limite s'apprécie par rapport à la moyenne des ventes effectuées dans l'année et les deux années précédentes. Cette méthode s'applique même si les cessions de titres ne sont réalisées que l'année suivant celle de la réalisation de l'évènement exceptionnel ouvrant droit au dispositif.

B. Les droits inhérents à ce titre financier

Cette part du capital confère à son porteur un droit de l'information sur la société, un droit de vote, et un droit à toucher un dividende, c'est-à-dire une partie des résultats de l'entreprise.

Une entreprise peut prévoir dans ses statuts des catégories d'actions différentes, certaines ayant un ou plusieurs droits de vote, d'autres ayant un dividende plus ou moins prioritaire, voire des titres alternatifs sous forme de certificat d'investissement. Ces différents types de titres ont été crées pour répondre aux besoins des investisseurs (22(*)).

Certains actionnaires qui privilégient le contrôle de la société (le fait d'être déterminant dans le vote des décisions stratégiques de la société prises pendant les assemblées générales) vont préférer des actions à droit de vote multiple pour obtenir un bloc majoritaire. Dans l'absolu, il faut 51% (50% + 1 vote en fait) des droits de vote pour obtenir un bloc majoritaire, mais concrètement du fait de l'abstention et de la dispersion des petits porteurs, un pourcentage moins élevé suffit souvent (23(*)).

D'autres actionnaires plus intéressés par le retour sur investissement vont préférer des actions à dividende prioritaire.

C. Emission, cession d'actions

Les actions sont émises en contrepartie des apports lors de la création de la société, ce qui permet de créer son capital social. Les détenteurs d'actions peuvent décider ensuite à tout moment d'en vendre une partie à d'autres investisseurs. La société peut émettre de nouvelles actions placées auprès de tiers actionnaires afin d'augmenter le capital.

Dans ce cas, les actionnaires majoritaires peuvent perdre tout ou une partie du contrôle qu'ils ont sur leur société. Pour faciliter de telles transactions, les actions des sociétés les plus importantes sont généralement cotées en bourse. Toute personne ou organisation peut à tout moment y acheter ou vendre les actions de diverses sociétés. Souvent, une société donnée ne fait coter ses actions que sur une seule bourse (24(*)).

D. Cours et valeur des actions

Le prix auquel s'échangent les actions sur les bourses est appelé le cours de bourse. Il varie selon l'offre et la demande, avec un système modérateur destiné à éviter que les cours ne soient trop erratiques (25(*)).

On nomme par convention, valeur d'une action son cours de bourse. Ce cours se rapproche plus ou moins des estimations de valeur faites par des méthodes théoriques d'évaluation d'entreprise. Ces méthodes ne peuvent donner qu'un cours potentiel estimé (la valeur intrinsèque) qui aide éventuellement l'investisseur en bourse à prendre ses décisions d'achat et de vente. Le problème de la valeur réelle se pose davantage en l'absence de cotation en bourse, donc de référence de prix. C'est là que les estimations théoriques de valeur peuvent servir de bases de négociation en cas de prise de participation (26(*)).

* 16 J.K.GALBRAITH, op.cit., p. 15.

* 17 P. DIKINS and G. Gemmil, an examionation of the efficiency of the London traded options market,

New York, éd. Applied economics - 18--, 1994, pp 995-997.

* 18 J.K.GALBRAITH, op.cit., p. 23.

* 19 Prof. SESANGA, op cit, p. 23

* 20 J.Y. CAMPBELL and R.J. SHILLER, op.cit., p.230.

* 21 J.K. GALBRAITH, op.cit., p. 310.

* 22 R. MERTON, The theory of rational option pricing, Londres, éd. Bell journal of econocs and management

science, vol. 4, 1998, pp. 141-183.

* 23 R. MERTON,, op.cit, p. 100.

* 24 Idem, p.52.

* 25 J.C. AUGROS, Les options sur taux d'i ntérêt : dynamique des taux et évaluation, Paris, éd. Economica,

1996, p. 45.

* 26 Idem, p. 32.

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"Soit réservé sans ostentation pour éviter de t'attirer l'incompréhension haineuse des ignorants"   Pythagore