L'efficience des marchés financiers: Cas du MATIF( Télécharger le fichier original )par Dany MUBI BULU Université protestante au Congo - Licence en finance, banque et assurance 2007 |
II.1.3 Rôles des marchés financiersLes marchés financiers ont pour vocation de mettre en relation directe les demandeurs et les pourvoyeurs de fonds présents, dans une économie donnée. On parle alors de finance directe et les intermédiaires jouent alors le simple rôle de courtier. L'essor des marchés financiers est une réalité de tous les jours, elle va de pair avec leur globalisation et leur internationalisation (9(*)). L'économie dans laquelle nous vivons n'est plus celle d'endettement (où le financement par crédits bancaires prédominait), mais une économie de marchés financiers, caractérisés par l'appel direct des entreprises à l'épargne par émission d'actions ou d'obligations. Du point de vue conceptuel, les marchés financiers ne sont efficaces que s'ils sont efficients, c'est-à-dire si le prix des titres reflète à tout moment toute l'information pertinente disponible (10(*)). On démontre qu'un marché est d'autant plus efficient qu'il est liquide, que l'accès à l'information est libre pour tous, que le coût des transactions est faible et que les individus sont rationnels. C'est probablement sur ce dernier point que l'efficience est la plus contestable car l'être humain ne se résume pas à une série d'équations. D'où l'existence d'anomalies, de comportements mimétiques conduisant à l'apparition de bulles spéculatives que la « finance comportementale » va analyser et expliquer (11(*)). Un marché financier réunit trois types d'opérateurs : - le spéculateur qui prend un risque plus ou moins important ; - le hedger qui refuse de prendre des risques et se couvre au contraire, et - l'arbitragiste, qui en exploitant les déséquilibres de marché contribue à les faire disparaître et assure ainsi leur liquidité et leur efficience. Certains investisseurs (les fondamentalistes) croient que les marchés sont prédictibles uniquement à moyen/long terme, les prix convergeant tôt ou tard vers la valeur intrinsèque. D'autres (les chartistes) pensent qu'ils le sont uniquement à très court terme et que l'analyse des cours et des volumes récents donne des indications quant aux prochains cours. D'autres enfin ne croient, ni à l'un ni à l'autre et considèrent que les marchés étaient globalement efficients, prix et valeur sont confondus, les cours suivant une marche au hasard. C'est le fondement de la théorie du portefeuille qui s'applique en avenir incertain. II.1.4 Sortes d'instruments financiersLes instruments financiers comprennent tout d'abord les actions et autres titres donnant ou pouvant donner accès directement ou indirectement au capital ou aux droits de vote, transmissibles par inscription en compte ou tradition (12(*)). Les actions ; les actions ordinaires, les actions de priorité et les actions à dividende prioritaire. Les autres titres donnent accès au capital : les obligations avec bons de souscription d'actions (OBSA), les obligations convertibles en actions (OCA), les obligations échangeables contre les actions, les certificats d'investissement et les certificats de droit de vote. Les instruments financiers comprennent ensuite les titres de créance. Elles représentent chacun un droit de créance sur la personne morale ou le fond commun de créances qui les émet, transmissibles par inscription en compte ou tradition, à l'exclusion des effets de commerce et des bons de caisse (13(*)). Les titres de créances négociables sont négociables sur les marchés réglementés ou de gré à gré. Elles sont émises au gré de certains émetteurs notamment établissements de crédit et entreprises d'investissement en respectant la réglementation du CRBF et stipulés au porteur (14(*)). Les obligations, titres négociables qui dans une même émission, confèrent les mêmes droits de créance pour une même valeur nominale. Les instruments financiers comprennent également les parts ou actions d'organismes de placements collectifs (dont OPCVM : SICAV et FCP et autres instruments, fonds communs de créances et SCPI). Les instruments financiers comprennent aussi les instruments financiers à terme à savoir : Les contrats financiers à terme sur tous effets, valeurs mobilières, indices ou devises, y compris les instruments équivalents donnant lieu à un règlement en espèces : - les contrats à terme sur taux d'intérêt ; - les contrats d'échange ; - les instruments financiers à terme sur toutes marchandises, soit lorsqu'ils font l'objet, ensuite de négociation, d'un enregistrement par une chambre de compensation d'instruments financiers ou d'appels de couvertures périodiques, soit lorsqu'ils offrent la possibilité que les marchandises sous-jacentes ne soient pas livrées moyennant un règlement monétaire par le vendeur ; - les contrats d'options d'achat ou de vente d'instruments financiers ; - les autres instruments de marchés à terme émis sur le fondement du droit français et belge (15(*)). Les instruments financiers comprennent enfin les instruments financiers équivalents à ceux mentionnés aux précédents alinéas, émis sur le fondement de droits étrangers. * 9 J.K. GALBRAITH, op.cit., p. 250. * 10 J.Y. CAMPBELL and R.J. SHILLER, the dividend-price ratio aux expectations of future dividends and discount factors, New York, Review of financial -1-, pp. 195-228. * 11 J.Y. CAMPBELL and R.J. SHILLER, op.cit., p.229. * 12 J. WEISBERG, op.cit., pp. 30-32. * 13 G.D. DAY, the rationnality of futures options exercices, Paris, éd. Colloque HEC, 1988,pp. 221-234. * 14 J. WEISBERG, op.cit, pp 33-35. * 15 J.Y. CAMPBELL, stock prices, earnings, and expected dividends, Rome, éd. The journal of finance, vol.43 n°3, 1999, pp. 661-676. |
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