L'efficience des marchés financiers: Cas du MATIF( Télécharger le fichier original )par Dany MUBI BULU Université protestante au Congo - Licence en finance, banque et assurance 2007 |
I.1.2 Fonctionnement des marchés financiersA certains moments de leur existence, les entreprises ont besoin d'importants moyens financiers, pour financer leurs activités (acquisition des biens d'équipement, financement de la recherche, fonds de roulement...). Le financement de ces activités joue un rôle important dans la vie d'une entreprise. Pour trouver ce capital financier, les entreprises ont recours, soit à un emprunt auprès d'un organisme financier, soit à leurs fonds propres (actions et bénéfices mis en réserve). Deux cas de figure sont par conséquent à distinguer : celui de l'intermédiation lors du recours à un emprunt et celui de la désintermédiation, lors de l'émission d'actions et/ou d'obligations (6(*)). Dans le cas de l'intermédiation, ce sont des établissements de crédit qui interviennent dans la rencontre entre les agents en surplus financiers (ou les épargnants que nous appellerons les prêteurs ultimes) et les agents en déficit (ou les entreprises, les emprunteurs ultimes) (7(*)). Figure 1 : L'intermédiation financière Agents en déficit (Les entreprises) Etablissements de crédit Création monétaire Agents en surplus (Les ménages) Marché des dépôts Marché des crédits Source : Figure réalisée par nous même sur base du livre « market volatility de R.J. SHILLER » Les établissements de crédit offrent des produits d'épargne aux agents en surplus. Avec l'argent récolté sur ces produits d'épargne, ils créent de la monnaie (fonction de création monétaire des établissements de crédit réglementées par la loi) leur permettant d'octroyer des crédits aux agents en déficit (crédit d'investissement, crédit de consommation, crédit de caisse, crédit hypothécaire). L'utilisation qui est faite des capitaux placés sur les produits d'épargne n'est dans la plupart des cas pas connue des épargnants. Dans le cas de la désintermédiation, ce sont les intermédiaires financiers non bancaires qui mettent en relation les agents en surplus avec les agents en déficit, ou ces derniers se rencontrent directement sur le marché. Les intermédiaires financiers intervenant en situation de désintermédiation, souvent appelés investisseurs institutionnels, sont soit des organismes de placement collectif en valeurs mobilières (OPCVM), telles que les Sociétés d'investissement à capital variable (SICAV) et les fonds communs de placement (FCP) soit des sociétés d'assurance, soit des fonds de pension. Les investisseurs institutionnels achètent des titres (actions ou obligations) émis par des agents en déficit et les vendent aux agents en surplus sous la forme d'actions ou de parts de fonds. Dans le cas des sociétés d'assurance et de fonds de pension, le mécanisme est un peu différent. L'épargnant paie une prime tout au long du contrat et ces primes permettent aux institutions (société d'assurance et fonds de pension) d'acheter entre autre des titres émis par les entreprises. Au terme du contrat, une partie du produit de ce placement est retardé à l'épargnant soit sous forme d'un capital, soit sous la forme d'une rente. Il n y a pas dans cette situation de création de monétaire. Les intermédiaires servent à mutualiser les risques, à surmonter les asymétries d'information et à bénéficier d'économies d'échelle. Les actions ou parts de fonds vendues par les intermédiaires financiers seront appelées par la suite Produits de placement (8(*)). Les capitaux placés sur ces produits servent principalement à financer des entreprises cotées en bourse, des institutions internationales et des Etats. L'utilisation qui est faite des capitaux placés dans ces produits fait l'objet d'une stratégie de placement plus transparente. Signalons qu'il est également possible que les agents en surplus achètent directement des titres d'entreprises sur les marchés financiers sans passer par un intermédiaire (voir flèche allant directement des agents en surplus vers ceux en déficit sur la figure 2). Figure 2 : La désintermédiation financière Intermédiaires financiers non bancaires (OPCVM, fonds de pensions, soc. D'assurances) Source : Figure réalisée par nous même, sur base du livre « Market volatility » de R.J. SHILLER * 6 R.J. SHILLER, Market volatility, New York, éd. M.I.T Press, 2002, p. 25, version française. * 7 BOMBITO, op.cit., p.15. * 8 J.K GALBRAITH, op.cit, p. 150 |
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