L'efficience des marchés financiers: Cas du MATIF( Télécharger le fichier original )par Dany MUBI BULU Université protestante au Congo - Licence en finance, banque et assurance 2007 |
II.3. TESTS D'EFFICIENCE DU MARCHE DES OPTIONS NOTIONNELS DU MATIFII.3.1. IntroductionCe chapitre étudie l'efficience du contrat d'options sur future notionnel du marché à terme international de France (MATIF) en se basant sur les tests statistiques. Il convient de rappeler qu'avant tout traitement des données, il faut se poser obligatoirement les questions suivantes : - combien de variables à considérer ? - quel type de test : comparaison de moyenne, ... ? - quel type d'échantillons (appariés ou indépendant) ? - quel type de données ? - quelle loi de distribution ? - quelles hypothèses ? - décision à prendre. Les tests statistiques ont pour objet, dans le cas des marchés financiers, de porter un jugement sur leurs efficiences. Elles s'appliquent à mettre en évidence, à analyser et à interpréter les résultats fournis par les MEDAF (modèles d'évaluation des actifs financiers). L'interprétation des données financières, est faite à l'aide d'un certain nombre d'instruments, notamment les tests t de student, de Fisher, Khi Carré, Cochran, ... que nous aurons à aborder au cours de notre étude. Graphique 9 : Tests statistiques (Arbre de décision) Graphique 10 : Arbre de décision La théorie d'efficience est semblable, par analogie, à la théorie d'économie concurrentielle de ricardo. Ainsi, des échanges de titres entre agents s'effectuent sur base d'une différentielle d'information. Si un agent dispose d'une information supplémentaire ( par rapport aux autres agents) sur une hausse non anticipée des dividendes d'une action, il décidera d'acheter. Une fois que la nouvelle information sera pleinement intégrée dans le prix, il revendra son actif en réalisant une plus value. Cet exemple montre bien l'avantage comparatif conféré par l'information et la liaison entre efficience et rôle informatif des prix. (94(*)) Pour tester empiriquement l'efficience, il est indispensable d'adopter une définition d'un marché efficient. Les travaux de Bachelier L. (1900) sont pionniers dans ce domaine. Cependant, cette modélisation est contradictoire avec l'analyse fondamentale et la rationalité des modèles d'évaluation d'actifs financiers (MEDAF). Cette représentation du processus de prix fut rejetée par certains financiers puisqu'elle ne repose pas sur des concepts d'équilibre. Une représentation martingale des prix (processus markovien d'ordre 1 pour une représentation en temps discret) fut donc suggérée pour analyser empiriquement l'efficience. Cette représentation a le mérite de fournir un vrai modèle d'équilibre. Pour les modèles en temps continu (ce qui est le cas pour valoriser les options), le processus de prix est markovien. (95(*)) Ainsi, un marché efficient signifie que : · les prix suivant un processus de Markov · les anticipations des agents sont rationnelles le tous sur base des tests statistique. Dans ce chapitre, l'étude de l'efficience sera abordée suivant deux voies : En retenant le modèle de valorisation d'options proposées par Mac Millam / Barone Adesi et Whaley, nous essayerons grâce aux résultats obtenues de tester l'efficience par la voie des tests statistiques. Le rejet des hypothèses remettra en question l'efficience du marché. En cas d'acceptation nous essayerons de situer l'efficience selon les définitions de l'efficience faible, semi forte et forte établies par Fama. La deuxième voie, quant à elle, permettra d'analyser l'efficience sans se baser sur des modèles d'évaluation des actifs financiers (MEDAF). Les tests porteront sur des données en temps continu relatives au contrat à terme ferme sous-jacent (dit notionnel) est un contrat à terme sur taux d'intérêt long terme. Le gisement des emprunts livrables est constitué d'obligations assimilables du trésor français de maturité comprise entre 7 et 10 ans. Un volume de plus de 65 000 contrats est traité quotidiennement, soit plus de 45 % du volume du contrat ferme. Ce ratio élevé témoigne de la liquidité du marché d'option par rapport au contrat sous-jacent. (96(*)) * 94 K.D. WEST, Bubbles, fads and stock price volatility tests : partial evaluation, New York, éd. Economitra, vol. 43, pp. 639-660. * 95 Idem, p. 662. * 96 E.F. FAMA, op. cit., p. 210. |
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