·Leroy
(Narcisse) :
Narcisse Leroy est né à Rouen le 21
octobre1795513(*). Il
intègre le parquet général de Rouen comme substitut en
1833. Il occupe ces fonctions jusqu'en 1837514(*). Il devient conseiller à la Cour de Rouen.
Parallèlement à sa carrière judiciaire, Leroy se fait
connaître par ses activités littéraires : Il
écrit plusieurs pièces en vers dont l'une est intitulée
Géricault, en hommage au grand peintre rouennais. Il s'essaye
à la poésie et traduit les vers du latin Catulle. Ses travaux
sont insérés dans les mémoires (des années 1842 et
1854) de l'académie des sciences, belles-lettres et arts de Rouen dont
il a été le secrétaire515(*). Il est mort le 31 janvier 1856 dans la ville
où il s'est illustré516(*).
·Mesnard
(Jacques-André)517(*) :
Jacques-André Mesnard est né à Rochefort
(Charente-Inférieure) le 11 novembre 1792, « fils du citoyen
Pierre Mesnard, avoué près le tribunal du district de Rochefort
et de Marie-Louise Schiller ». Après avoir
étudié le droit à Poitiers, il s'inscrit en 1812 comme
avocat au barreau de sa ville natale. Il se fait remarquer dans plusieurs
affaires qui eurent quelques retentissements, notamment dans celle du capitaine
de la Méduse, M. de Chaumareix.
Réclamé comme défenseur par le général
carbonariste Berton, il ne peut obtenir du garde des Sceaux l'autorisation,
alors nécessaire de venir plaider à Poitiers. D'opinions
libérales, sous la Restauration, il applaudit à la
Révolution de Juillet qui lui vaut, le 26 août 1830, les fonctions
de premier avocat général près la cour royale de
Poitiers ; devient ensuite, le 22 septembre 1832, procureur
général près la cour de Grenoble, le 14 octobre 1836
procureur général près la cour de Rouen, et, le 12 octobre
1841, conseiller à la Cour de cassation. Louis-Philippe, par une
ordonnance du 23 septembre 1845, appelle M.Mesnard à siéger
à la Chambre des Pairs, où il se fait remarquer par sa science du
droit. La Révolution de 1848, qu'il a annoncée dans un discours
célèbre à la Chambre haute (janvier 1848), interrompt sa
carrière politique. Ses qualités d'orateur et la séduction
d'un esprit vif et brillant ont « ensorcelé », comme
il le dit lui-même, le prince-président, qui le nomme en 1851,
président de chambre à la cour suprême, et, le 26 novembre
1852, membre du nouveau Sénat. M.Mesnard est le premier
vice-président de la Chambre haute, et, en cette qualité, porte
le 7 novembre, à Louis-Napoléon Bonaparte, qui
rétablissait l'Empire héréditaire. L'état de sa
santé ne lui permet pas de conserver ses fonctions à la Cour de
cassation ; il s'en console par la culture des lettres. Une traduction
ébauchée de la Divine Comédie de Dante a permis
à l'Empereur de le nommer membre de l'Institut (Académie des
sciences morales et politiques). Grand-officier de la Légion d'honneur
du 14 août 1852, il est admis à la retraite, comme magistrat, le
14 mars 1857 et meurt à Paris le 24 décembre 1858.
* 513 Oursel N.-N.,
Nouvelle Biographie Normande, op. cit.
* 514 Installations,
nominations, prestations de serment, An XIII-1865, 2U 134.
* 515 Edouard Frère,
Manuel du Biographe normand, op. cit
* 516 Oursel N.-N.,
Nouvelle Biographie Normande, op. cit.
* 517 D'après Robert
Adolphe, Cougny Gaston (dir.), Dictionnaire des parlementaires
français, op. cit.
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