·Blanche
(Antoine-Georges) :
Antoine-Geoges Blanche est né à Rouen, le 29
septembre 1808, d'une famille de grands médecins : son
grand-père Antoine-Louis Blanche, originaire de l'Orne, s'est
établi à Rouen vers 1780 comme maître chirurgien ; son
père Antoine-Emmanuel Blanche (1785-1849) est docteur en médecine
(1807) puis médecin chef à l'hospice général de
médecine488(*).
D'abord substitut du procureur du roi de Rouen, il entre, en 1840, au parquet
général de Rouen comme substitut du procureur
général. Le 14 juin 1843, il succède à Gustave
Rouland au poste d'avocat général. L'effondrement de la monarchie
de Juillet n'interrompt pas sa carrière dans la magistrature : au
contraire, il est promu premier avocat général et reste à
cette fonction pendant toute la durée du régime
républicain489(*). Antoine Blanche traverse brillamment le Second
Empire : en 1853, il est nommé procureur général de
Riom490(*). Puis, le
gouvernement de Napoléon III lui confère une place d'avocat
général à la Cour de cassation qu'il occupera pendant plus
d'une dizaine d'années jusqu'à sa mort à Paris le 13 avril
1875491(*). Antoine
Blanche a été membre de l'académie de Rouen le 30 juin
1848, au moment de sa nomination comme premier avocat général
puis devient correspondant après son départ pour Riom en
1852492(*). Dans le
cadre de ses travaux académiques, il rédige un mémoire en
1849 intitulé De l'application du jury aux matières
civiles. Il publie également des Etudes pratiques sur le code
pénal de 1861 à 1872493(*). Chevalier de la Légion d'honneur en 1848, il
est Commandeur de l'Ordre en 1874494(*).
·Le Baron
Boullenger (Alexandre)495(*) :
Alexandre Boullenger naît à Rouen, le 9 avril
1791496(*). Il est le
fils de Louis Charles Alexandre Boullenger (Son père est nommé
vice-président du tribunal civil de Rouen en 1802 et président en
1805. En 1821, il reçoit le titre de baron) et suit comme son
père la carrière de la magistrature, dans laquelle il entre en
1813, avec le titre de conseiller auditeur à la Cour impériale de
Rouen. Nommé en 1815, substitut près du parquet de la même
cour, et, plus tard, avocat général, il devient successivement
procureur général près des Cours royales de Douai de Caen
et de Rouen. Peu de temps après la révolution de Juillet, le 17
août 1830, il est nommé président de chambre à la
Cour d'Amiens, fonction que des motifs de convenance ne lui permirent point
d'accepter. Retiré à Saint-Denis-le-Thiboult, près de
Darnétal, le Baron Boullenger, devenu maire de cette commune et membre
du Conseil général, ne cesse d'apporter dans ses fonctions le
concours de son expérience et de ses lumières, qui étaient
celles d'un esprit supérieur. Ami et bienfaiteur des pauvres, il leur
prodigue les plus grands soins, lors de l'épidémie de
choléra, en 1832. Ce philanthrope est mort à Paris, le 18
février 1853. Ses restes, rapportés à
Saint-Denis-le-Thiboult, le 22 du même mois, ont été
inhumés dans le tombeau de sa famille. Le conseil municipal de cette
commune, plein de reconnaissance envers ce généreux magistrat, a
fait placer son buste en bronze sur la porte de la mairie. Comme son
père, le Baron Boullenger a appartenu à l'académie de
Rouen, où il est reçu en 1825.
* 488 Jean-Pierre Chaline,
Les bourgeois de Rouen, Une élite urbaine au XIXe
siècle, op. cit., annexe
tableau 16.
* 489 Magistrats :
installations, nominations, prestations de serment, An XIII-1865, 2U 134.
* 490 Listes en annexe dans
Magistrats en majesté, op. cit.
* 491 Oursel N.-N.,
Nouvelle Biographie Normande, op. cit.
* 492 Liste
générale des membres de l'Académie des Sciences,
Belles-Lettres et Arts de Rouen de 1744-1745 à 1900-1901, op.
cit.
* 493 Etudes pratiques sur
le Code pénal, Paris, Cosse et Marchal, 1861-72, 7 volumes in
Pascal Vielfaure, op. cit., p. 545 (bibliographie).
* 494 Oursel N.-N.,
Nouvelle Biographie Normande, op. cit.
* 495 Théodore
Lebreton, Biographie Normande, op. cit.
* 496 Base Leonore du Centre
Historique des Archives Nationales concernant les dossiers de la Légion
d'honneur (XIXe-XXe siècles)
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