1.2.2.5.2.2 la transformation des fibres.
On peut transformer la typologie des fibres par
l'entraînement. Les fibres lentes sont peu transformables car la
transformation d'un type de fibre se fait des fibres rapides vers les fibres
intermédiaires.
L'entraînement permet certaines évolutions
typologiques des myocytes. Cependant les transformations s'effectuent dans le
sens des fibres de type I vers des fibres de type II. En revanche la
transformation de ces fibres est quasi impossible dans des conditions
physiologiques normales (Poortmans et Boisseau, 2002).
Ce sont des fibres en reconstructions chez les
accidentés, indéterminées chez les nouveau-nés
(Monod et Flandrois, 1997). On les retrouve également chez les sportifs
très entraînés.
Sur le plan fondamental, les transformations peuvent
s'opérer dans les deux sens car c'est l'innervation qui détermine
la typologie des fibres. En effet, la fréquence d'une stimulation
chronique influence la nature de ses adaptations. A partir de là, il est
possible de transformer les fibres I en fibres II dans des conditions
extrêmes (désadaptations musculaires: paralysie ou maladie
dégénérative). Chez un sujet sain la transformation est
également possible seulement dans des conditions extrêmes
d'expérimentation (études menées dans l'espace). Il en
résulte donc, que l'on peut passer facilement du type rapide vers le
type lent mais l'inverse n'est pas possible.
La différence de hauteur entre un saut vertical
appelé aussi « squat jump » et un contre mouvement jump est
dû à l'élasticité contenue au niveau de la queue de
myosine et à une intervention du réflexe myotatique. Le site
d'accrochage actine/myosine se comporte comme un ressort. Il existe
également une élasticité au niveau du tendon. La baisse de
performance lors d'un drop jump trop important est due à l'intervention
du réflexe myotatique inverse.
En effet, lorsque la hauteur de chute est trop importante le
mouvement réflexe chute au profit du réflexe myotatique
inverse.
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