1.2.2.5 Les intérêts de
l'éléctrostimulation dans le sport
1.2.2.5.1 Les
effets sur les qualités physiques.
L'EMS permettrait de développer comme lors d'un
entraînement volontaire les qualités physiques suivantes :
- la force musculaire enregistre des pourcentages
d'augmentation qui varient en fonction des études mais qui atteignent
par exemple 58,8% (Cabric et coll., 1987), voire 60% (Kotz,
1971),
- La détente peut également être un
paramètre développé par l'EMS (Portmann et Montpetit,
1991). Cela prouverait que l'EMS, dynamique ou statique, était un
excellent moyen pour améliorer la force musculaire dynamique, ce qui est
intéressant pour de nombreuses disciplines sportives.
- L'endurance est une qualité qui peut être
développée grâce à l'utilisation de l'EMS
(Lattier, 2003). Des études menées chez l'animal, le
sujet pathologique ou le sujet sain, montrent également une
amélioration de la résistance à la fatigue musculaire
induite par la stimulation électrique, à basse fréquence
(Lattier, 2003).
1.2.2.5.2 Les
adaptations physiologiques
1.2.2.5.2.1 l'hypertrophie et l'hyperplasie.
L'hypertrophie correspond à l'augmentation du nombre et
du volume des myofibrilles.
Plus précisément, il y a d'abord l'augmentation
du volume, puis celle du nombre de myofibrilles.
Le phénomène d'hyperplasie (augmentation du
nombre de fibres musculaires) est encore hypothétique. Cela a
été observé chez les animaux mais on n'a pas encore de
certitude chez l'homme. Pourtant certaines études (Cabric et coll, 1987)
ont montré une hypertrophie grâce à l'augmentation du
nombre de noyau qui serait due à 1 fusion des cellules satellites avec
les myocytes musculaires.
On a donc une augmentation du tissu conjonctif (hypertrophie)
accompagnée d'une augmentation de la vascularisation (Kim et coll.,
1995), de l'activité enzymatique (Thériault et coll., 1994) et
des substrats énergétiques.
Dans l'hypertrophie, on a une augmentation de la
vascularisation (nombre de capillaires par fibre) chez les culturistes mais pas
chez les haltérophiles. Pour ces derniers, elle diminuerait la
vascularisation et par conséquent le nombre de capillaires par mm².
On devrait donc avoir une augmentation de l'endurance chez les culturistes.
Fukanaga dans Cometti (1988) a montré qu'il y avait une
relation linéaire entre la surface transversale du muscle et de la
force. La force ne se limite pas à la quantité de matériel
contractile. En effet, lors d'une hypertrophie importante, on augmente plus son
volume musculaire que sa force c'est la raison pour laquelle le rapport MVC/CSA
diminue (MVC : force maximale volontaire ; CSA : section transversale du
muscle).
Il est plus facile d'observer le phénomène
d'hypertrophie sur des fibres rapides que sur des fibres lentes (Poortmans et
Boisseau, 2002). La transformation des fibres ST en fibres FT demeure difficile
voire impossible, en condition physiologique normale. L'une des adaptations
à l'entraînement en force est l'hypertrophie des fibres
rapides.
|