1. Géographie, population et découpage
administratif
Le Sénégal, pays plat situé entre le
Sahel au Nord et la grande forêt tropicale, s'étend sur une
superficie de 196.720 Km² et compte une population estimée en 2006
à 11,4 millions d'habitants. La densité de population est de
57,95 habitants au Km² [11].
La population connaît une croissance très rapide.
Les moins de 20 ans représentent 55% de cette population dont le taux
annuel de croissance est de 2,8%. Dakar la capitale compte environ 2,5 millions
d'habitants soit le quart de la population totale. L'urbanisation se
développe rapidement avec le phénomène de l'exode
rural.
Le pays est subdivisé en 14 régions, 43
départements, 76 communes, 130 arrondissements et 320 communautés
rurales.
2. Contexte socio-économique et politique
Le Sénégal est un pays membre de l'Union
Economique et Monétaire Ouest - Africaine (UEMOA) et de la
Communauté Economique des Etats de l'Afrique de l'ouest (CEDEAO).
Le PIB en 2006 est de 353 019 FCFA par habitant.
En 2001, 53,9% des ménages vivaient en dessous du seuil
de pauvreté. Le PIB nominal s'établissait à cette date
à 3 881,1 milliards FCFA. En 2001, la structure de la PIB reste
fortement dominée par les services (55,2%) suivis de l'industrie (26,9%)
et de l'agriculture (17,9%). Le taux d'inflation annuel a augmenté de
1,8% en 1997 à 2,3% en 2002 et 2,1% en 2006 [8].
Le Sénégal a entrepris très tôt la
libéralisation de sa vie politique et jouit d'une réelle
stabilité dans une région en proie à des turbulences
politiques entravant le développement économique régional.
En matière de bonne gouvernance, le Gouvernement du
Sénégal a décidé de lutter contre la corruption en
renforçant l'indépendance de la justice et en améliorant
son fonctionnement. Il s'est également engagé à assurer
une grande transparence dans la gestion publique.
3. Politiques macro-économiques
Les reformes économiques entreprises au lendemain de la
dévaluation du franc CFA survenue en 1994 ont placé
l'économie sénégalaise sur le sentier de la croissance.
Ces réformes qui constituent la suite du processus d'ajustement
structurel engagé depuis 1979 ont visé le rétablissement
des conditions d'une croissance économique durable :
viabilité de l'économie, réduction de la taille du secteur
public, promotion du secteur privé et maîtrise de l'inflation [8].
Les résultats de ces réformes sont perceptibles
au niveau de la croissance économique qui suit une trajectoire de
l'ordre de 5% l'an, permettant une progression du PIB par habitant de 2,5% en
termes réels avec une maîtrise de l'inflation. Cependant, cette
croissance demeure vulnérable à plusieurs aléas
(socio-politiques, climatiques...).
Au niveau du secteur agricole, les réformes mises en
oeuvre dans le cadre des politiques d'ajustement structurel se sont traduites
par le désengagement de l'Etat, la privatisation et la restructuration
des entreprises publiques chargées du développement rural et
agricole, la responsabilisation des agriculteurs avec un transfert de certaines
fonctions anciennement dévolues aux organismes publics,
l'élimination des subventions sur les intrants et le crédit
agricole, la libéralisation des prix, des marchés et du commerce
des produits agricoles.
L'effet cumulatif des politiques macroéconomiques
prudentes et des réformes structurelles fondées sur les principes
de l'économie de marché a permis un développement stable
du secteur financier au cours de ces dernières années.
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