1.2. NOTION D'EVALUTION
1.2.1.
L'évaluation
Pour ce qui est de la définition du concept
« évaluation », elle varie selon les auteurs et
selon les domaines dans lesquels on l'oriente. Nous allons essayer d'examiner
quelques unes des définitions qui lui sont données.
Dans le langage courant «évaluer » peut
signifier : juger, peser, estimer, apprécier ou mesurer. C'est
estimer une quantité en la comparant avec une autre quantité
déterminée.
Selon J.M. DE KETELE (1982 P.12) ;
« évaluer signifie examiner le degré
d'adéquation entre un ensemble de formation et un ensemble de
critères adéquats à l'objet fixé, en vue de prendre
une décision ». Il schématise cette définition
comme suit :
EVALUER =
Examiner le degré
d'adéquation entre :
Un ensemble de
formations
Adéquate à l'objet fixé
Un ensemble de critères
Pour prendre une
décision
Selon J. CARDINET (1986, P
67) : « évaluer, c'est se situer par rapport au
but ; prendre des informations sur le résultat déjà
atteint, c'est une démarche fondamentale de toute activité qui
tend vers un but. L `évaluation pédagogique est ainsi une
démarche d'observation et d'interprétation des effets de
l'enseignement, visant à guider les décisions nécessaires
au bon fonctionnement de l'école ».
Selon R. LAFON (1963), « l'évaluation est
une détermination, une estimation ou une mesure approximative soit de
capacités ou qualités présentées par un sujet de
l'efficacité et de la valeur d'une action poursuivie ».
Selon G. DE LANDSHEERE (1979, P111) :
« évaluation, c'est une estimation par une note d'une
modalité ou d'un critère considéré dans un
comportement ou un produit. Plus spécialement, l'évaluation
pédagogique peut être définie comme le processus
systématique visant à déterminer dans quelle mesure des
objectifs éducatifs sont atteints par les
élèves ».
Très souvent les élèves progressent
davantage grâce à l'évaluation (si elle est bien conduite)
que grâce à l'apprentissage. Selon J.M. DE KETELE
« L'évaluation doit être une composante de
l'apprentissage, les décisions importantes à prendre suite
à l'évaluation sont soit :
- sanctionner la réussite ou l'échec en fin
d'année,
- faire des bilans partiels,
- attribuer une mention,
- diagnostiquer.
Ce sont les quatre objectifs principaux de
l'évaluation tels que la plupart des enseignants
pratiquent ».
L'évaluation concerne un jugement de valeur,
une opinion, un point de vue personnel sur un message, un
phénomène de méthodes, une situation. C'est pour cette
raison que les enseignants devraient poser aux élèves des
questions objectives pour que ces derniers répondent de cette
manière afin de ne pas mettre cette évaluation en
difficultés. Pour bien conduire leur travail d'apprentissage, les
élèves ont besoin de savoir ce qu'ils ont acquis. Pour les
élèves, une évaluation de situation joue un rôle
effectif de renforcement tout autant que de correction. Pour les enseignants,
c'est l'évaluation qui est un moyen de savoir si leurs démarches
pédagogiques ont été structurées ou non et pour
quelques élèves, un appui individualisé reste encore
nécessaire. Si une question est mal posée, les
élèves à leur tour répondront de cette
manière et l'évaluation des enseignants sera en
difficulté.
Il faut noter aussi qu'une bonne évaluation
dépend des objectifs pédagogiques qui sont clairement
définis, disposant des bases sûres pour le choix des moyens et des
méthodes d'enseignement. Les enseignants, avant d'évaluer leurs
élèves, ils devront se fixer des objectifs et se choisir
différentes méthodes en vue de l'efficacité.
Parlant des objectifs pédagogiques, R.F. MAGER (1974,
P11), « nous dit qu'il est impossible d'évaluer avec
efficacité la valeur d'un cours ou d'un programme lorsqu'il n'y a pas
d'objectifs clairement définis. Autrement dit, l'enseignant n'est
efficace que dans la mesure où il atteint un objectif primordial
souhaité. S'il n'y parvient pas c'est qu'il est stérile et
improductif ».
1.2.1.1. Sortes
d'évaluations
Pour ce qui est de sortes d'évaluation, M.N. MAGABE
(1988-1989, P 46), nous dit que: « selon des auteurs, il existe
plusieurs critères pour établir les différents types
d'évaluation. Si l'on tient compte des moments pendant lesquels
l'évaluation se réalise dans le processus enseignement -
apprentissage; trois types d'évaluations sont à distinguer :
l'évaluation prédictive, l'évaluation formative et
l'évaluation sommative.
a. l'évaluation sommative
L'évaluation sommative intervient à la fin du
processus enseignement - apprentissage. Elle permet d'établir le bilan
de la leçon ou du programme. Elle se traduit sous forme de
résultat à un examen.
b. l'évaluation formative
L'évaluation formative cherche à situer les
difficultés de l'élève pour l'aider à
découvrir les procédures qui lui permettent de progresser dans
son apprentissage. Selon N.L. GAGE, cité par H. MUGANDAKAZI (2001-2002,
P. 7) « l'évaluation formative se déroule en continu
pendant tous le cours de l'activité éducative, de manière
à obtenir des renseignements qui peuvent ensuite être introduits
dans le circuit pour vérifier que les buts et les objectifs visés
ont bien été atteints ».
c. l'évaluation prédictive
L'évaluation prédictive, est celle
centrée sur les aptitudes que présente l'élève et
l'acquisition d'un certain pré - requis. Elle se fait avant d'amorcer un
programme, un cours, une leçon. Elle doit préciser si
l'élève sera en mesure d'aborder l'apprentissage sans
difficultés. Elle permet d'émettre un pronostic sur
l'apprentissage ultérieur de l'élève. Elle permet en fin
une orientation.
1.2.1.2. Importance de
l'évaluation
Pour ce qui est de l'importance de l'évaluation,
« elle se résume en ces trois buts que poursuit
l'évaluation : « elle vise à sanctionner le niveau
des connaissances atteint par l'élève, le niveau qui permet de
déterminer son succès ou son insuccès ; elle vise
aussi à situer les difficultés de l'élève afin de
l'aider à progresser sûrement vers les objectifs
préalablement établis ; enfin elle vise à
émettre un pronostic et à orienter l'élève dans une
voie correspondante à son pré - requis ».
I.2.1.3. Instruments
d'évaluation
Pour évaluer les connaissances des
élèves, les enseignants utilisent des instruments ou
épreuves d'évaluation. On distingue principalement trois,
à savoir : les examens traditionnels, les épreuves
objectives et les tests scolaires.
Les instruments d'évaluation sont constitués par
des révélateurs ou items ou encore de questions
d'évaluation. Il existe plusieurs types. Pour évaluer les
connaissances des élèves, l'enseignant est donc porté
à choisir les révélateurs qui permettent d'obtenir des
informations plus ou moins détaillées. Le choix dépend
donc du niveau d'information que l'on désire.
Pour J.M. DE KETELE « ainsi donc, distingue - t - on
généralement deux types fondamentaux de
révélateurs, à savoir : items de production ou
questions ouvertes et items de sélection ou questions fermées.
a. Items de production
Les questions ouvertes ou items de production laissent au
sujet examiné la liberté de structurer lui - même une
réponse et de l'exprimer dans son langage. Elles comprennent des
questions à réponses courtes et à réponses
longues.
b. Items de sélection
Les questions fermées ou à sélection sont
celles qui définissent d'avance les différentes formes de
réponses possibles. Elles contraignent le sujet qui doit
répondre, à choisir entre les réponses
proposées.
Les questions fermées ou à sélection sont
soit alternatives, à choix multiples (QCM) ou encore à
appariement.
Selon J.M. DE KETELE « les instruments
d'évaluation peuvent se classer de la manière suivante :
1. Item de production
1.1. à réponse courte
1.1.1. la question classique
1.1.2. le message à compléter
1.2. à réponse longue
2. Item de sélection
2.1. Item vrai - faux
2.2. Item à choix multiple
2.3. Item à appariement.
Il importe de faire remarquer que chaque forme des questions
présente des avantages et des inconvénients ; c'est ainsi
par exemple la question à production ou à réponse longue
présente la difficulté d'évaluer objectivement tandis que
celle à production courte ne fait pas apparaître le cheminement de
la pensée de l'élève.
La question à production longue permet
l'évaluation des capacités supérieures
(créativité, esprit critique), la seconde (question à
production courte) a une facilité et une objectivité plus grande.
Elle permet un contrôle rapide.
1.2.2. Le niveau de
connaissances
1.2.2.1. Le
niveau
Pour G. DE LANDERSHEERE, « le niveau (scolaire) est
l'ensemble des acquisitions réalisées par un élève
par comparaison au programme scolaire correspondant normalement à son
âge chronologique ».
Selon le dictionnaire usuel Larousse, (1987, P. 217)
« le niveau (mental ou intellectuel) est le degré de
développement intellectuel d'un individu par rapport à la
moyenne, apprécie par divers tests ».
I.2.2.2. La
connaissance
La connaissance est définie par le dictionnaire usuel
Larousse (1987, P. 617) : « comme étant une
activité intellectuelle visant à avoir la compétence de
quelque chose ».
Dans le cadre de notre travail, nous pouvons donc dire que le
niveau des connaissances est le degré de développement atteint
par les élèves après l'enseignement du cours
d'économie financière.
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