Politique fiscale et Investissement: le cas de Madagascar( Télécharger le fichier original )par Vola Marielle RAJAONARISON Université Paul Cézanne - Aix Marseille 3 - DEA Finances Publiques et Fiscalité 2004 |
Chapitre II - Bilan et perspectivesCette partie essaiera de répondre à la question posée au début de notre travail qui était de savoir quelle peut être l'efficacité du recours systématique à l'incitation fiscale pour promouvoir l'investissement. Section 1 - Etat des lieux des investissements à MadagascarL'efficacité de la politique d'incitation fiscale se mesurerait par l'augmentation aussi bien en volume qu'en rentabilité des investissements enregistrés dans le pays. Les résultats correspondent-ils aux prévisions escomptées ou « comme à l'ordinaire119(*)se trouvent peu en rapport avec les espérances affichées ? » §1 - Résultats des efforts entreprisLes faits sont là, les investisseurs ne se bousculent pas aux portes malgré toutes les mesures de « séduction » affichées par la Grande Ile : libéralisation foncière, détaxation, réforme du droit des affaires, simplification des procédures etc. Des impacts positifs ont néanmoins été enregistrés notamment au niveau des Zones Franches Internationales. A - Les résultats satisfaisants des ZFI L'efficacité de la politique d'incitation fiscale se mesurerait par l'augmentation aussi bien en volume qu'en rentabilité des investissements enregistrés dans le pays. Les résultats correspondent-ils aux prévisions escomptées ou comme à l'ordinaire120(*)se trouvent peu en rapport des espérances affichées ? §1 - Résultats des efforts entrepris Les faits sont là, les investisseurs ne se bousculent pas au portillon malgré tous les signes de « séductions » affichés par la grande Ile : libéralisation foncière, détaxation, réforme du droit des affaires, simplification des procédures etc. Malgré ces inerties, des impacts positifs ont néanmoins été enregistrés notamment au niveau des Zones Franches Internationales. Selon les investisseurs, la décision de s'établir à Madagascar est dans une large mesure motivée par les mesures d'incitation prévues par le régime de la ZFI. La part de l'exportation des entreprises franches dans l'exportation totale a connu une hausse depuis 1995. Entre 1996 et 2001, la croissance a atteint 21,2% par an néanmoins cela ne représente encore qu'environ 1% du PIB total. En 2001, la liste des entreprises agréées au régime de zone franche comprenait 33 firmes agro-industrielles, 158 firmes textiles, 22 firmes dans le secteur du bois, 28 firmes de traitement de données et 17 firmes d'artisanat. Le volume d'investissement prévu par les entreprises agroalimentaire atteignait environ 113 milliards de FMG, tandis que l'investissement dans le textile se chiffrait à 615 milliards de FMG. Les entreprises de transformation du bois et de traitement des données ont prévu d'investir respectivement 43 milliards de FMG et 21 milliards de FMG. Ces chiffres montrent que le secteur textile et confection représente toujours la branche qui a reçu le plus de demande d'agréments et qui est susceptible de faire rentrer le plus d'investisseurs. Largement affectées par la crise, les entreprises franches commencent actuellement à retrouver petit à petit son niveau d'avant la crise. En juin 2003, 148 entreprises franches sur 180 sont de nouveau opérationnelles. La prévision d'investissements en 2003 est estimée à 313 milliards. Concernant les entreprises du droit commun, la situation enregistrée au début de l'année révèle un bon départ, 211 entreprises créées, 47 entreprises touristiques, 40 agréments d'entreprises franches octroyés. Mais le résultat ne correspond pas encore aux attentes et aux prévisions espérées. Des problèmes et des obstacles persistent empêchant les investisseurs de venir à Madagascar malgré les atouts et potentialités sans cesse avancés. Nous allons voir quels sont ces obstacles et comment essayer d'améliorer la situation dans l'avenir. * 119 Avance G.Orsoni dans ses analyses. * 120 Avance G.Orsoni dans ses analyses. |
|