2. Concernant la connaissance des
centres
De façon unanime, tous les sujets connaissent les
centres de formation aux métiers existant dans leurs communes. Cela
traduit le fait que les initiatives de la formation aux métiers
constituent des réalités courantes qui rentrent dans le quotidien
de la population des communes enquêtées.
3. Au sujet de la formation aux
métiers comme sous éducation
La différence liée au milieu de
résidence, à l'antécédent familial et au niveau
d'étude en rapport à cette question est remarquable. La
majorité dans la zone A et de ceux qui ont un antécédent
négatif, trouvent en la formation aux métiers une sous
éducation. Tandis que la majorité dans la Zone B et celle de ceux
ayant un antécédent familial positif, n'approuvent pas cette
considération. Cela s'explique par le fait du vécu relatif aux
initiatives de la formation aux métiers. La population vit avec ceux qui
ont fait la formation dans les centres des métiers et voient dans quelle
mesure mettent-ils à profit leurs connaissances pour résoudre les
problèmes quotidiens auxquels ils sont exposés. Et ainsi se
réaliser.
Alors que dans la seconde zone (B) la formation aux
métiers est une réalité quotidienne, elle ne se
réalise cependant que de façon isolée dans la zone A. ceux
du niveau primaire et secondaire, trouvant en des opportunités
d'éducation non formelle, la possibilité d'apprendre un
métier, faute des moyens pour poursuivre les études au niveau
supérieur, refusent de considérer ce type de formation comme une
sous éducation. La majorité des sujets du niveau supérieur
tiennent, par leur opinion négative, à affirmer leur
supériorité par rapport à ceux qui n'ont pas leur niveau
d'étude.
4. A propos de la formation aux
métiers comme une solution à la déscolarisation.
Il n'est observé aucune différence dans
l'attitude des sujets en rapport aux trois variables : niveau
d'étude, antécédent familial, zone de résidence. Le
constat fait, dans l'absorption par les centres des métiers, de nombreux
jeunes ayant interrompu les études par manque de moyens financiers, est
éloquent. Par cette formation, beaucoup d'entre eux ont trouvé
une occupation et parviennent à s'aider et à aider leurs
familles. Beaucoup des désoeuvrés sont parvenus, moyennant les
apprentissages dans les centres des métiers, à se créer
des occupations et à gagner la vie.
5. Concernant la formation aux
métiers comme solution au chômage
Par rapport à cette question, tout en observant la
tendance majoritaire des sujets s'affirmer en accord avec le fait que la
formation aux métiers soit la solution au chômage, toute variable
confondue., notons cependant qu'il s'est dégagé
l'unanimité chez les sujets de la zone A, ceux du niveau d'étude
supérieur et ceux ayant un antécédent familial positif.
Ainsi l'avis favorable des sujets de la zone A sur la
formation aux métiers comme solution au chômage, serait simplement
une question d'objectivité. Dans un environnement où les emplois
sont saturés, si par une formation que donne un centre, l'individu peut
se créer un emploi et gagner la vie, ça ne sera qu'une initiative
louable. Soulignons qu'il ne s'agit pas nécessairement d'une
préférence exprimée par les sujets mais d'un fait qui
s'impose, pas plus qu'il ne traduit pas non plus un choix opéré
pour eux-même, mais plutôt un jugement porté sur la
réalité générale. C'est aussi cela qui explique
l'avis favorable émis à l'unanimité par les sujets du
niveau d'étude supérieur, lesquels normalement aspireraient aux
emplois plus importants que ceux qu'occasionne la formation dans un centre des
métiers.
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