- l'échelle de BOGARDUS ou
échelle de la distance sociale ;
Elaborée en 1925, c'est une échelle intuitive
sans principe rationnel de sélection des items. Elle compare les
attitudes de certains individus et groupes sociaux à l'égard
d'autres individus et groupe. Elle repose sur la notion de distance sociale,
c'est-à-dire le degré d'acceptation ou de rejet qui existe entre
ces individus et ces groupes ; et se propose d'effectuer une mesure
indirecte des attitudes en établissant une relation entre le sentiment
de distance sociale et les attitudes générales à
l'égard des différents groupes.
- L'échelle de GUTTMAN ou
analyse hiérarchique de GUTTMAN appelée aussi analyse scalaire ou
scalogramme.
Cette échelle présente les conduites ou les
propositions de façon hiérarchique et demande au sujet de dire
jusqu'où il est d'accord dans la succession de ces conduites.
Généralement les questions sont rangées par ordre
d'intensité croissante.
Elle repose aussi sur les principes que toutes les
réponses positives à une proposition donnée d'un rang
donné impliquent ceux de toutes les propositions de rang
inférieur.
- L'échelle de LIKERT ou méthode des
classements additionnés ;
b.
Echelle d'intervalle
Exprime la relation A>B ou A<B, tout en renseignant sur
la grandeur des différences, c'est-à-dire les différences
égales sur l'échelle correspondant à des
différences égales dans l'opinion. Comme échelle
d'intervalle, nous avons :
- L'échelle de
THURSTONE.
Dans les échelles de ce type, les propositions (items)
sont ordonnées sur un continuum allant de l'attitude la plus favorable
à la plus défavorable. Au lieu de construire directement une
échelle selon ce qu'il considère comme la logique, le chercheur
commence par collectionner un grand nombre de propositions, il les trouve dans
la littérature ou les notes de cours. Souvent il en rédige
lui-même un certain nombre.
-
Analyse de structure latente de LAZARSFELD proposé par P. DEBATY.
Cette analyse permet de diviser la population en sous-groupes
d'attitudes différentes, à partir de l'étude des
adhésions associées ou non, à différents items, des
membres de cette population. Il s'agit ici de groupe d'opinions ou classe
latente à l'intérieur d'une population. Elle fait appel à
un appareil mathématique (calcul matriciel et probabiliste).
3). Construction
d'échelle d'attitude
Comme bien d'autres instruments de la recherche, les
échelles d'attitudes ont d'abord été des constructions
empiriques s'appuyant sur le bon sens et l'esprit logique de l'enquêteur.
Elles étaient en réalité de simples séries de
questions portant toutes, sur un même problème.
L'évaluation se faisait sans pondération des items, par simple
addition des réponses favorables à l'une ou l'autre attitude.
Peu à peu, des méthodes de construction beaucoup
plus rigoureuses ont vu le jour. Les plus accessibles aux non
spécialistes sont celles de THURSTONE et celles de LIKERT.
1) Echelle appliquée dans ce travail :
échelle de LIKERT
Nous concernant dans le présent travail, au regard des
objectifs fixés ; le choix a été porté sur
l'échelle de LIKERT comme instrument de mesure des attitudes des
populations de Kinshasa face à la formation aux métiers.
Pour construire une échelle selon la méthode de
LIKERT, on réunit d'abord un grand nombre de propositions exprimant une
attitude tantôt favorable, tantôt défavorable. Il est
recommandé de ne placer, dans cet ensemble qu'un petit nombre d'items
neutres ou exprimant des opinions extrêmes.
Les propositions ne sont pas ordonnées en fonction de
leur charge d'attitude. On considère que toutes explorent l'attitude au
même titre. On obtient le score d'attitude de chaque sujet en
additionnant les scores partiels ; parfois on fait la moyenne de ces
scores. Ici ce sont donc les sujets qui sont classées les uns par
rapport aux autres et non les items.
On ne retient pour l'échelle définitive que les
items à propos desquels le plus fort consensus se manifeste dans les
réponses. L'échelle définitive ne demande pas des juges,
mais elle s'applique aux individus dont on veut connaître l'attitude.
Ces derniers répondent aux questions ou propositions en
adoptant le continuum suivant :
· approbation totale
· approbation
· indécision
· désapprobation
· désapprobation totale
(Encyclopédie de la Psychologie, 1991 )
Selon ASIKA N. (1991, pp. 63-64), l'échelle de LIKERT
mesure l'intensité ou le degré d'accord par le répondant
à une affirmation qui décrit un phénomène, un item
ou un traitement. Elle varie de 3 à 7 degrés.
Mais l'échelle de LIKERT la plus utilisée est
celle qui a 5 degrés (accord total, accord, indécision,
désaccord, désaccord total)
L'autre modèle de cette échelle qui est tout
aussi satisfaisant se résume en positif-négatif, de telle sorte
qu'à la fin de l'application si, après sommation, la valeur est
positive, l'attitude est présentée comme positive. A l'inverse,
si la valeur est négative, l'attitude est présentée comme
négative. Enfin, si la moyenne est zéro, l'attitude est
présentée comme une indécision.
Cette échelle a trouvé faveur auprès des
chercheurs et semble être la plus utilisée à cause de ses
nombreux avantages :
· Elle transforme facilement les sentiments dans une
échelle d'intervalle qui puissent conduire à l'analyse
statistique. Notons qu'avec cette échelle, on peut facilement comparer
les résultats entre individus et groupes en utilisant le test
Chi-carré.
· Elle est flexible et par conséquent, peut
être utilisée pour mesurer le degré d'intensité
d'un sentiment ou des attitudes.
· Par dessus tout, cette échelle peut être
très facile à construire et à interpréter,
comparativement à d'autres.
Toutefois l'échelle de LIKERT présente aussi
certaines limitations : c'est une échelle ordinale, par
conséquent, elle a une valeur limitée en analyse statistique.
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