7. LA
FORMATION AUX METIERS DANS LE SYSTEME EDUCATIF CONGOLAIS
La loi organisant l'enseignement en R.D. Congo (Loi-cadre de
1986) dispose en son article 24, qu'il faille organiser au niveau du secondaire
en plus de la formation générale, la formation professionnelle
(cycle long ou cycle court) offrant aux élèves une formation
essentielle pratique, à l'exercice d'un métier.
L'on voit ainsi au sein du ministère de l'enseignement
primaire, secondaire et professionnel, la création des écoles
techniques et professionnelles, d'obédience publique ou privée.
L'on peut prendre l'exemple de l'Institut Technique de N'djili avec la section
Electricité générale ; l'Institut Technique de Masina
avec les sections Electricité, Mécanique générale
et électronique ;le Lycée de Kingasani et le Lycée
Maman ANETH de N'djili avec leurs sections coupe et couture, l'école des
Arts de Limete (10e rue résidentielle) avec la couture,
l'esthétique,etc.
Les Etablissements précités, dans leur
finalité, forment les apprenants à l'exercice d'un métier
respectivement d'Electricien, de Mécanicien et de Couturier. L'on
retrouve ainsi, dans la ville de Kinshasa et à travers tout le pays
plusieurs établissements scolaires avec des sections techniques telles
la maçonnerie, la menuiserie, la section agricole, etc.
Toutes ces sections relèvent du secteur formel
d'éducation, de par leur programme, leur durée (4 ou 6 ans),
leurs méthodes d'enseignement, et leurs objectifs. Ce secteur n'est
cependant pas notre préoccupation dans le présent travail.
L'on peut toutefois se poser la question de savoir s'il existe
dans ces établissements, à côté de la formation
formelle, des formations ponctuelles sur les mêmes matières qui
produisent, à court terme pour des gens qui sont déjà sur
terrain ou d'autres désireux, d'acquérir une formation pratique
à l'exercice d'un métier ?
La réponse est sans doute positive pour quelques cas.
Par exemple, l'Institut Technique de Masina organise un centre de formation en
mécanique et en électricité pour une durée de 6
mois. C'est le même cas pour le Complexe scolaire MAXEL au quartier De
bonhomme ( 3ème rue n°36), commune de Matete, qui
organise un cours du soir en électronique et en
électricité pour une durée de 4 mois.
Ce sont donc ces formations à court terme et
organisées de façon ponctuelle qui sont qualifiées de non
formelle, tenant compte de leur durée, leur contenu et leurs objectifs
essentiellement pratiques.
Cette dimension est importante par sa nature, car touchant
à notre préoccupation dans la présente étude,
à savoir la formation au métier. La différence
réside dans le fait que ces formations sont faites dans le cadre du
programme formel. Tandis que cette étude s'intéresse aux
structures de la formation au métier qui soient totalement
extrascolaires. Il y en a qui relèvent de l'un ou l'autre
ministère tandis que d'autres sont totalement privées.
L'on peut donc constater que les structures privées
présentent une variété de métiers et que leur
contenu de la formation est différent de celui du secteur formel, alors
que dans les centres relevant des ministères, les programmes suivis et
les méthodes utilisées sont presque les mêmes que celles de
l'éducation formelle ; aussi les formations des centres
privés sont d'une durée très réduite (de moins
d'une année).
On peut citer quelques cas des structures
privées:
· Centre de Spécialisation en Froid et Bobinage
avec une durée de 2 ans (Paroisse CBCO C / KIMBASEKE)
· Garage Auto Junior : avec une formation en
mécanique auto et entretien moteur d'une durée de 9 mois (Q/Sans
fil, Masina)
· Centre Saint Vincent de Paul : avec une
formation en coupe et couture, menuiserie, électronique,
électricité d'une durée de 9 mois (Av. Gbadolite
n°13, Q/3, N'djili)
· Atelier de couture Lambert de Paris (Lemba/Foire).
· Centre Lokole de formation aux métiers
(Lemba)
Structures d'ENF organisant la
formation aux métiers
Les opportunités d'ENF qui remplissent cette fonction
sont celles qui sont destinées à offrir une formation au travail
aux enfants qui ont abandonné l'école mais aussi aux adultes.
L'objectif est de s'assurer qu'ils reçoivent, à court-terme une
formation pratique, qui permette de les intégrer dans le système
de production économique nationale.
La fonction éducative de l'ENF est
généralement de transmettre un savoir-faire aux citoyens pour
qu'ils deviennent capables de dominer leur environnement et de comprendre
pourquoi certains changements sont désirés comme une
nécessité d'améliorer leurs conditions de vie (COOMBS
,op.cit. )
En République Démocratique du Congo, les
structures à charge de la formation aux métiers sont nombreuses,
contenant chacune des établissements au sein desquels sont
organisés des programmes donnés. On peut donc
distinguer :
a/ Les structures relevant du Ministère de l'Education
Nationale ( elles sont souvent para - formelles).
b/ Celles attachées au Ministère du Travail et
de la prévoyance sociale.
On peut citer les activités menées par les
institutions suivantes :
- l'INPP ( Institut National de préparation
professionnelle)
- CEPETEDE ( Centre de perfectionnement aux techniques de
développement)
- CENACOF ( Centre National de coordination de la
formation)
- Les centres de formation des entreprises comme de l'ONATRA,
la REGIDESO, la SNEL, etc.
c/ Les structures du Ministère de la Jeunesse.
On peut citer par exemple les activités des
institutions telles que:
- APILOC ( appui et formation pour les initiatives locales)
- Ligue Congolaise des jeunes défavorisés.
d/ Celles relevant du Ministère des Affaires
Sociales.
Citons par exemple les activités de :
- Centre de promotion sociale Maman Mobutu ( Limete)
- Centre de promotion sociale de N'djili
e/ Les structures essentiellement privées ( cfr les
établissements cités plus haut, à la p.78).
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