2). Au
plan juridique
Parlant des formes de l'enseignement national, la loi scolaire
congolaise (loi-cadre) présente une catégorie à
trois :
- Enseignement ordinaire du type classique
-Enseignement spécial
-* Structure d'éducation non-formelle (article 35)
Ces dernières visent à faire acquérir,
à entretenir et à perfectionner des connaissances et
compétences des jeunes et des adultes (article 40).
Concernant les variétés de cette
éducation, il devra s'agir d'organiser des sections de formation
accélérée, des stages, des séminaires, des
journées d'études, des cours du soir, des cours par
correspondance ou par masse média (article 40).
Bref, fort de l'obsolescence des connaissances que l'on
acquiert à l'école et du caractère dynamique de la vie,
l'Etat congolais a reconnu la nécessité d'organiser, en plus de
l'enseignement ordinaire, des structures d'éducation non-formelle
auxquelles il assigne une fonction complémentaire à
l'éducation du type classique.
3). Au
plan économique
L'économie d'un pays est un secteur clé
d'où il tire des ressources matérielles et financières
nécessaires pour répondre aux différents besoins et
demandes des populations.
La lutte pour la stabilité économique, engage
l'état dans les reformes et ajustements successifs, en vue d'assurer aux
populations un bien être général.
Entant qu'élément moteur dans la vie d'une
nation, l'économie doit être assainie et entretenue pour pouvoir
contribuer efficacement à l'amélioration de la qualité de
vie des populations.
C'est ainsi qu'il a besoin à la fois de
stabilité politique et de la bonne gouvernance pour une remise au
travail des masses laborieuses en vue de réaliser la production et
atteindre la croissance.
Avec ces objectifs réalisés, le pays disposera
des moyens suffisants pour accomplir ses projets et relever différents
défis qui se déclarent dans tous les secteurs de la vie
nationale. C'est ainsi que l'on peut parler des pays développés
et sous développés.
A cet effet, l'analyse de KI - ZERBO (op.cit., P.23) sur la
crise des économies en Afrique sub-saharienne est assez parlante :
« l'économie fournit de moins en moins de moyens pour
poursuivre l'oeuvre éducative. Or, elle est la pompe aspirante et
foulante qui par l'offre et la demande anime en permanence ce secteur comme un
coeur qui offre des instants à la machine éducative et en attend
des produits capables d'actionner à leur tour le secteur
économique. Mais à ce jour, l'économie est comme
frappée d'un infarctus avec un PIB réel par tête qui a
fortement baissé ».
En R.D. Congo, le système de gestion politique qui
s'est érigé durant des décennies n'a pas renforcé
la capacité de production nationale ni augmenter son volume. La
pérennité d'un groupe d'individus au pouvoir d'Etat, avec un mode
de gestion caractérisé par la spoliation, la corruption, la
concussion, le détournement, l'exploitation etc., n'a pas permis la
répartition équitable du produit national brut.
Une économie déjà malade a vu son
état s'aggraver avec l'instabilité politique sans fin, ayant
conduit par deux fois au pillage des unités de production ou autres
établissements commerciaux.
Les deux guerres successives de 1997 et 1998, avec la
partition de fait du pays, sont venues achever une économie gravement en
souffrance.
Malgré les efforts de réunification
territoriale, la mise en place d'un gouvernement d'union nationale, et
différents soutiens des bailleurs des fonds, l'on est encore loin de
combler les creux. L'on se trouve toujours devant une économie
caractérisée par un ralentissement sensible des activités
de production, avec comme conséquence, au plan social, la
modicité des salaires, l'impaiement, le renvoi de plusieurs travailleurs
en congé technique ou au chômage. Ce qui ouvre la voie à
la montée en puissance du secteur informel. Ce dernier est défini
par DAN GALLIN (1999, P.1) comme « toute partie de l'économie
qui n'est pas (ou peu) réglementée par les normes légales
contractuelles. Les travailleurs du secteur informel ne sont pas souvent des
salariés dans le sens habituel du terme. Ils sont formellement des
indépendants ».
Analysant l'environnement économique de la R.D. Congo,
MAMIMAMI K., (2005, p1) affirme que « cet environnement est
caractérisé entre autre par une économie de survie
repliée sur les activités de subsistance et des activités
informelles ».
C'est là le tableau que présente l'environnement
économique congolais. Non seulement le caractère modique du
salaire alimente le déséquilibre du vécu social, mais
l'emploi, en soi, devient inexistant.
Il faut donc ouvrir des perspectives et imaginer d'autres
solutions à ce problème et permettre aux individus dans un espace
en difficulté, de se créer d'emploi.
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