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Au Cameroun, la participation de la société civile aux initiatives de développement se manifeste dans les années 60. Cette participation se fait dans le cadre des organisations professionnelles catholiques et protestantes, ainsi qu'à travers une multiplicité d'associations, de comités de développement villageois et de coopératives intervenant majoritairement dans le secteur agricole. Toutes ces mobilisations se font dans le contexte d'une économie planifiée, caractérisée par un interventionnisme public fort où l'État assure un encadrement très rapproché et très diversifié dans toutes les zones du pays.
Lorsque les premiers signes d'essoufflement de cette économie soutenue à coups de subventions massives se font sentir dans les années 80, les structures étatiques d'encadrement se ferment les unes après les autres. La crise économique impose une cure d'amaigrissement à l'État-providence. Le recul de cet État-providence favorise l'émergence de nombreuses initiatives dans la recherche et la mise en oeuvre des solutions alternatives par les populations elles-mêmes. Le gouvernement favorise l'implication de la société civile dans le processus de développement par l'adoption des mesures relatives à la promotion de la participation des ONG et autres associations au développement au Cameroun.
En 1989, le gouvernement organise avec le PNUD, un séminaire sur le « rôle des ONG au Cameroun dans le Programme d'ajustement structurel ».En novembre 1995,à l'initiative de la Fédération des associations féminines du Cameroun(FAFCAM),des journées de reflexion sont organisées sur le thème :« Les ONG au Cameroun et la nécessaire clarification de leur statut et de leur rôle ».Toujours avec le concours du PNUD, le gouvernement mène une étude sur « les ONG dans le processus de développement socio-économique du Cameroun ».
Concernant le cadre juridique, on note l'adoption de trois principales lois :
· La loi n° 90/053 du 19 décembre 1990 portant liberté d'association au Cameroun ;
· La loi n° 92/006 du 14 Août 1992 relative aux sociétés coopératives et aux groupes d'initiatives communes
· La loi n° 99/014 du 22 décembre 1999 régissant les ONG au Cameroun.
A ceci s'ajoute l'institutionnalisation des services de suivi des activités des ONG au Cameroun. Il s'agit plus précisément de la Sous-direction de la coopération non gouvernementale au ministère des Relations extérieures, créée par le décret n° 96/234 du 09 octobre 1996 du chef de l'État et de la commission technique chargée de l'étude des demandes d'agrément et du suivi des activités des ONG, créée par décret n°2001/150/PM du 03 mai du Premier ministre et placée auprès du ministère de l'Administration territoriale.