II.4 préparation de
la communauté aux mécanismes de la pérennisation des
activités communautaires
C'est la capacité de continuer l'action quand
l'assistance extérieure a pris fin. (Ministère de la
santé /RDC, 2006, p.4).
Les
activités communautaires ne doivent pas se limiter au seul moment de des
descentes sur terrain des étudiants ou des intervenants communautaires.
Ils doivent continuer sans interruption jusqu'à l'épuisement du
problème communautaire qui a occasionné l'organisation des
descentes sur terrain. La continuité implique également
l'adhésion des nouveaux membres dans l'organisation du comité de
développement. L'organisation des réunions constitue une
composante de la continuité et de la globalité des
activités communautaires. La mise en valeur des objectifs et des
nécessités du diagnostic communautaire montre combien le facteur
temps conditionne la réussite ou l'échec du projet. Le temps
accordé à ce diagnostic favorise, chez les habitants, la
formulation des demandes, mais aussi la réappropriation des outils et
des informations. Il permet également l'implication des acteurs dans la
détermination des actions à mettre en oeuvre. "Les habitants ont
besoin de temps pour se constituer en partenaires effectifs. L'adaptation du
rythme du projet aux rythmes sociaux des habitants devrait être la
première manifestation de l'estime qui leur est portée. Et
pourtant, les rythmes administratif s sont généralement
contradictoires avec le temps plus souple de l'information, du dialogue, de la
négociation avec les habitants."(Martine Bantuelle, et al, 2000,
p.20).
L'appropriationest un processus
par lequel une personne, un groupe ou une communauté prend conscience
de la diversité de ses représentations, de ses enjeux, de ses
ressources et de ses contraintes pour les traduire en prise de décision
sur son avenir. En anglais, le concept serait similaire au
« empowerment » signifiant
« réappropriation active du pouvoir par la personne
elle-même » ou de la « gestion
appropriative » selon Gélinas cité par (Bernard GOUDET,
2009, p.73).
Désormais la participation et l'appropriation
représentent des éléments centraux du cadre
intégré de développement et des stratégies de
réduction de la pauvreté internationale (GERALDINE et al, 2005,
p.29).
Le départ d'un intervenant est une étape
marquante pour le groupe. Il est important que ce départ soit
planifié et qu'il s'effectue dans les meilleures conditions. Un
départ mal préparé peut causer un tort irréparable
au groupe ou à l'organisme.Ce départ devra être le
résultat d'un travail bien fait qui aura, entre autres, permis la
structuration du groupe, le développement de l'autonomie des membres et
l'émergence d'un leadership capable d'accomplir les tâches du
professionnel de l'intervention (Henri LAMOUREUX, 2009, p.184).
La doctrine du développement durable repose sur la
comptabilité et même la convergence des exigences
environnementales, économiques et sociales dans un même corps
d'initiatives publiques. Le souci de la richesse économique de la
justice sociale et de la sauvegarde de l'environnement est largement
partagé. Ce développement durable est un développement qui
répond aux besoins du présent sans compromettre la
capacité des générations futures de répondre aux
leurs. Au sens plus large, il vise à favoriser un état d'harmonie
entre les êtres humains et entre l'homme et la nature (Bernard GOUDET,
2009, p.65). Les trois dimensions du développement durable constituent
les trois sommets de ce qui est souvent figuré comme le triangle du
développement durable sur le people, planet et profil (Emmanuel ARNARD,
2009, p.6).Florence Gillet-Goinard et Christel Monar, pour la question du
développement durable, il faut agir sur ces trois dimensions :
Peuple : engagement de la
communauté, développement de compétence, dialogue
transparent avec les parties prenantes, combat contre les
inégalités, la discrimination, éthique sociale, promotion
de la diversité et les égalités de chances, respect des
droits de l'homme et commerce équitable.
Planète : lutte contre le
réchauffement climatique, gestion de la préservation des
ressources naturelles et énergies, diminution des impacts
environnementaux, lutte contre la pollution, éco-conception,
consommation et production durable.
Profit : croissance économique,
Fidélisation des clients, transparences des comptes, lutte contre la
corruption, éthique des affaires, pratique et bonne gouvernance
(FLORENCE et al, 2010, p.17).
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