II.3. Facteurs favorisant l'exécution des projets
communautaires
Les modalités de financement, l'engagement des
autorités dans les activités communautaires, les Réseaux
sociaux et la motivation des membres du comité de développement
sont des facteurs favorisant la réalisation des projets
communautaires.
La participation communautaire est faible dans la zone de
santé urbaine de Bukavu. Les facteurs qui l'influencent sont le faible
engagement des autorités sanitaires en la matière, la faible
préparation des membres des Comité de santé à
leurs rôles et attributions et divers facteurs de motivation. Si l'on
veut inciter la population à participer à sa propre santé
à travers des comités de santé forts et dynamiques, il y a
lieu de recommander un engagement des autorités de la zone de
santé en termes de sélection, de formation et de supervision des
membres des Comité de santé qui méritent une motivation
soutenue pendant leur mandat(Cyprien Munyanshongore, et al, , 2005,p.15).
II.3.1. Les modalités de financement
On distingue quatre grandes modalités de financement
des activités d'un programme participatif de développement
local :
1. Les contributions de la communauté.
Celles-ci peuvent se faire sous forme de travail, d'apports de matériaux
ou de services (transport), ou, enfin, en espèces.
2. Les contributions des structures de gouvernement local
ou de l'administration locale. Ces contributions se réfèrent
à des opérations financées par le budget de
développement de ces entités.
3. Les apports non remboursables d'un projet. Il
s'agit des dons ou prêts de développement de l'aide
extérieure.
4. Le crédit. Le crédit s'adresse
principalement aux actions de développement. Il peut être
accompagné d'incitations pour stimuler l'innovation. (GRIGORI, 2002,
p.163).
II.3.2. Réseaux sociaux
La communauté est un système social
composé à la fois de forces internes et externes. Les forces
internes sont constituées à partir des rapports entre les membres
de la communauté ; les forces externes écoulent de
l'intervention d'instances extracommunautaires dans le développement de
la communauté à laquelle on appartient : Warren distingue
deux modèles principaux de communautés : le modèle
vertical, qui reflète la prédominance des relations unissant les
unités locales aux systèmes extracommunautaires et le
modèle horizontal, qui s'appuie sur la domination des relations
structurelles et fonctionnelles entre les unités locales. Cette
distinction, selon Warren est importante dans la mesure où elle permet
de rendre compte d'un phénomène fondamental dans nos
sociétés modernes, celui du renforcement du modèle
vertical aux dépend du modèle horizontal. L'approche microsociale
renvoie habituellement aux différents réseaux qui existent dans
une communauté. Dans cette perspective, divers thèmes peuvent
faire l'objet d'une analyse de communauté. Par exemple, l'analyse peut
porter soit sur un espace territorial, soit sur un espace social, selon que
l'on décide de prendre pour objet d'étude, par exemple, un
quartier ou une collectivité restreinte comme un groupe minoritaire.
Elle peut aussi se réaliser en rapport avec l'analyse d'un
problème social dans le milieu particulier.
Sur le plan de l'analyse d'une communauté, le premier
réflexe est de vouloir tout étudier ; mais ce désir
est à la fois peu réaliste et pas nécessaire. Il faut
plutôt s'efforcer de faire des choix et surtout d'établir des
liens entre un certain nombre d'informations sur les plans social, urbain,
démographique, culturel, économique (Henri LAMOUREUX, 2009, p.
217).
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