II.1.5 Exécution et Evaluation des projets
Elle constitue ainsi l'élément de
référence pour la mise en oeuvre d'une action de
développement. Le suivi est un élément essentiel dans le
pilotage du projet : c'est à partir des
informations que donne ce système que l'on peut savoir dans quelle
mesure les différentes activités prévues dans le Plan de
développement sont réalisées.
. Certes, de nombreux autres cas des équipements
sociaux doivent être gérés au niveau des
représentations locales. Il faut en outre ne pas oublier que
l'entité sociale qui représente une communauté, n'est pas
sans conflits internes et que les représentants de « type
comité » peuvent ne pas être représentatifs. Le
personnel des unités de terrains n'en est que plus astreint à
fournir un effort pour bien expliquer les conventions à l'ensemble de la
population.
Les conventions d'exécution peuvent être mises en
oeuvre selon deux modalités :
1. L'exécution directe par les
bénéficiaires. Ceux-ci reçoivent les moyens et apports
prévus par la convention et se chargent eux-mêmes des travaux et
activités d'exécution.
2. L'exécution par un service technique de
l'administration, un projet ou une ONG. Ces travaux ou services font
également l'objet d'une définition contractuelle.
Certaines conventions sont exécutées selon l'une
de ces modalités, à l'exclusion des autres. Mais le cas qui
semble être le plus fréquent est celui d'une association, en
proportions variables, de ces diverses modalités d'exécution.
Certaines des activités correspondant à une action de
développement donnée peuvent ainsi être
exécutées par les bénéficiaires (par exemple,
contribution en travail pour une activité d'adduction d'eau potable)
tandis que d'autres sont exécutées par contrat avec une
entreprise (mise en place des canalisations) ou par l'administration
(étude technique de l'adduction et contrôle des travaux).
(GRIGORI, 2002, pp.173-174).
Le suivi d'exécution des conventions implique diverses
opérations de terrain qui incombent aux facilitateurs du projet et aux
cadres de soutien technique. Ces tâches sont en général,
multiformes, de petites dimensions, dispersées et de durée
inégale. Dès que le nombre d'opérations augmente, il
existe un risque considérable de ne plus pouvoir maîtriser les
informations relatives aux activités engagées. Cela a des
répercussions sur les programmes de travail, sur les procédures
d'approbation et de déboursement, sur l'évaluation des
résultats des actions. La réalisation de l'action est
l'étape de la mise en oeuvre du plan d'intervention qui a
été élaboré.
C'est le début d'une période plus ou moins
longue qui sera traversée par la tenue de réunions de travail et
par l'organisation de démarches et d'activités nécessaires
à l'atteinte des objectifs que le groupe s'est fixé.
La réalisation de l'action, c'est aussi l'apprentissage
du travail en équipe et de l'exercice de la démocratie au sein
d'un groupe. C'est également un temps fort d'actualisation d'un
processus d'éducation populaire qui s'effectuera dans le respect des
intérêts et des aptitudes des personnes participantes.
Plusieurs tâches et responsabilités jalonnent
cette étape de l'action, notamment :
1. L'organisation et l'animation des réunions ;
2. Le suivi des décisions et des tâches et
responsabilités dévolues aux participantes et participants entre
chacune des réunions ;
3. La mise en oeuvre des divers moyens d'action ;
4. La réalisation des activités de
sensibilisation ;
5. L'élargissement de la mobilisation ;
6. La conception et la réalisation de la
stratégie de communication et les liens avec les médias ;
7. La planification, la préparation et le suivi des
demandes de financement et l'organisation d'activités
d'autofinancement
8. La formation ou le perfectionnement des personnes
engagées dans l'action ;
La fin d'un projet d'action communautaire coïncide
souvent avec une redéfinition du rôle de certaines personnes,
particulièrement celui des intervenantes et intervenants communautaires
extérieurs au groupe. Trois grands types d'acteurs émergent lors
de la mise en oeuvre d'un diagnostic communautaire : la population, les
professionnels (extérieurs ou de proximité) et les
institutionnels (partenaires politiques, techniques ou financiers). Leur
mobilisation répondra bien entendu à des motifs et à des
intérêts divers. Ainsi, au sein d'une population donnée,
vivant dans un même espace déterminé (ville, quartier,
rue...) (Martine Bantuelle et al, 2000, p.15).
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