II .1.3. Analyse des
solutions possibles
Le diagnostic est le point de départ d'un examen des
solutions possibles. On effectue, en premier lieu, l'inventaire des solutions
que la population connaît déjà, à partir de ses
savoir faire. Ce n'est qu'au fur et à mesure des entretiens que les
facilitateurs peuvent suggérer des améliorations techniques ou
des alternatives. Chaque solution possible doit être analysée en
détail afin que les populations puissent se prononcer en toute
connaissance de cause. Lorsqu'une solution technique nouvelle n'est pas bien
comprise par la population, des actions de démonstration peuvent
être envisagées comme première solution possible. Là
aussi, un travail par sous-groupe est indiqué. Chaque solution est
analysée en termes de techniques, de travail, de moyens, de coût
et d'impact possible. Les solutions sont également analysées en
termes de faisabilité à l'échelle du village ou des
familles. Une appréciation est faite des moyens dont on dispose
localement et de ceux qui manqueraient. Ce travail est long mais il constitue
la base principale de la programmation à venir (GRIGORI, 2002,
p.165).
Au terme du travail précédent, on introduit un
exercice de réflexion stratégique de
« vision » à long terme de la situation de la
communauté et de son environnement afin de permettre aux populations de
mieux comprendre leurs perspectives sociales et de mieux situer
l'intérêt et les effets à long terme des actions
identifiées. Il s'agit là d'une mise en pratique de la
« vision du futur » dont on a souligné l'importance
(GRIGORI, 2002, p.165).
II.1.4Planification des
projets
Il est difficile de changer profondément les
comportements seulement avec une séance. C'est pourquoi, il est
conseillé de planifier les interventions ou éducation
communautaire."Planifier, c'est appliquer un processus qui amène
à décider quoi faire, comment le faire et comment évaluer
ce qui sera fait avant l'action et le changement, objets ultimes de la
planification." (Pineault R et Daveluy C,2011, p.32).
Dans un processus de planification, l'intervenant ne doit
toutefois pas oublier que la réalité est mouvante, dynamique ;
elle n'est en rien linéaire. Le diagnostic, envisagé ici comme le
premier stade de la planification, intègre donc en permanence les
mutations qui interviennent dans la communauté et ce, de manière
à assurer efficacement la poursuite de l'interaction entre les
différents acteurs. A cet égard, il est indispensable que le
coordinateur d'une action sur le terrain entretienne un questionnement
permanent quant à la validité du processus en cours, de
façon à l'adapter à l'instabilité du milieu.
L'élaboration du plan d'action est une étape de planification au
cours de laquelle sont définis et précisés : les
objectifs, les stratégies, les moyens d'action,
l'échéancier, les ressources humaines et matérielles
nécessaires, le mode de fonctionnement du groupe et le choix d'une
structure organisationnelle. La structure organisationnelle est le cadre plus
formel que l'on met en place pour réaliser l'action. Le cadre
organisationnel peut être plus ou moins souple ou structuré selon
le nombre de personnes participantes, la nature et l'ampleur de l'action
à mener. Le type d'organisation privilégié dépendra
aussi des personnes qui sont à l'origine de l'action. Si l'intervention
est entreprise par un organisme communautaire existant, celui-ci créera
sans doute un comité de travail ou une structure légère
qui complétera l'organisation et qui ne durera que le temps de l'action.
Cependant, il peut aussi arriver qu'un groupe communautaire autonome contribue
directement à l'organisation d'un nouvel organisme (Henri LAMOUREUX,
2009, p.163).
La gestion des programmes et des projets de
développement a connu un grand changement dans l'approche adoptée
dans le processus de l'identification, de l'élaboration, de la mise en
oeuvre et du suivi de leurs activités (Nolex FONTIL, 2009)
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