2.1.1.2 Vision néoclassique et hypothèse
d'équivalence ricardienne
La nouvelle théorie classique récuse la
relation causale entre les déficits budgétaire et courant. En
effet, selon l'hypothèse d'équivalence ricardienne
formulée par Barro(1974) et fondée sur l'idée que lorsque
l'État génère un déficit par une baisse des
impôts (ou une hausse des dépenses publiques), les ménages
anticipent une hausse des impôts futurs. La valeur actualisée des
impôts futurs anticipés sera exactement égale à la
baisse des impôts courants. En conséquence, la richesse des
ménages ne change pas et la baisse des impôts n'a pas d'effet sur
l'activité.
NDI ZAMBO Jean *** Mémoire ISE
Page 20
Hypothèse des déficits jumeaux: évaluation
empirique appliquée au Cameroun
D'après cette hypothèse, il n'y a aucune
relation entre les deux variables. En d'autres termes, le déficit
extérieur n'est pas la conséquence du déficit des finances
publiques. Selon cette vision, les changements dans les dépenses
publiques et/ou dans les recettes publiques n'ont pas d'effets réels sur
le taux d'intérêt, l'investissement ou le solde du compte courant;
dans la mesure où le creusement du déficit budgétaire
(diminution de l'épargne publique) est compensé par la
constitution d'épargne privée supplémentaire
équivalente. Cependant, cette hypothèse peut s'appliquer dans le
cas particulier de pays en développement où les marchés de
l'assurance et du crédit sont imparfaits. Par ailleurs, les contraintes
de liquidité (à l'exemple du rationnement des crédits
bancaires) limitent la possibilité pour les agents de lisser leur
consommation dans le temps qui dépend davantage du revenu courant que du
revenu permanent (TANIMOUNE et all, 2005).
|