4. La relation propriétaire - dirigeant et le
personnel
Une entreprise se construit non seulement avec un capital
financier, mais aussi avec un capital humain. C'est pourquoi une bonne relation
avec les collaborateurs est tout aussi importante pour la continuité et
la croissance de l'entreprise que la relation avec le banquier, les
fournisseurs ou les clients. Ici aussi, la relation doit reposer sur une
confiance réciproque. Des collaborateurs satisfaits sont en effet
synonymes de meilleurs résultats.
A cet effet, le propriétaire - dirigeant doit :
· Accorder l'attention voulue à la
satisfaction des collaborateurs.
Dans une petite entreprise, veiller à la satisfaction
des collaborateurs est un processus continu. Il existe par ailleurs
différentes méthodes pour vérifier concrètement,
à intervalles réguliers, le degré de satisfaction des
collaborateurs. Selon sa structure, son organisation, sa taille et/ou son
climat de travail, l'entreprise pourra opter pour un entretien personnel, une
discussion de groupe ou un questionnaire écrit.
Il va de soi qu'en appliquant ces méthodes de mesure de
la satisfaction, l'entreprise devra veiller à susciter des attentes
réalistes et à établir au préalable un timing
réaliste. Par ailleurs, de telles mesures ne participeront à la
crédibilité du chef d'entreprise que si l'entreprise s'engage, en
fonction de sa nature et de sa taille, à tenir compte des
résultats de celles-ci. Enfin, une bonne communication est une fois
encore capitale. Il est dès lors recommandé de communiquer
correctement les résultats et les corrections éventuelles
apportées à la politique.
· Encourager la participation des
travailleurs à la politique de l'entreprise.
Il existe différentes méthodes informelles pour
faire participer les collaborateurs à la politique de l'entreprise. Une
bonne transmission de l'information et une communication interne
structurée sont, dans tous les cas, très importantes.
5. La relation propriétaire - dirigeant les
conseillers externes
Il est conseillé au chef d'entreprise, en particulier
lorsque toutes les parts de l'entreprise sont concentrées dans les mains
d'une seule personne, de faire appel de manière judicieuse à des
conseillers externes.
Les conseillers externes peuvent jouer un rôle important
en ce qui concerne l'objectivation nécessaire de la prise de
décision au sein de l'entreprise, et en particulier la recherche d'une
séparation indispensable entre l'intérêt de l'entreprise et
l'intérêt privé. L'entrepreneur a dès lors avantage
à s'organiser de manière à pouvoir faire appel à
des (un réseau de) conseillers experts lui apportant le soutien
nécessaire pour pouvoir diriger l'entreprise en toute
indépendance et prendre des décisions justifiées et
réfléchies. Cette expertise extérieure constituera ainsi
un cadre de réflexion. La forme concrète que prendra ce cadre de
réflexion devra cependant évoluer parallèlement à
la croissance de l'entreprise.
Dans l'optique d'une bonne relation avec le conseiller
externe, le propriétaire- dirigeant doit :
· S'assurer que le conseiller externe dispose
d'informations complètes et actuelles sur l'entreprise.
Un conseiller externe ne peut remplir correctement sa
tâche que s'il dispose en temps utile des bonnes informations. La valeur
du conseil, donc l'efficacité de l'intervention du conseiller,
dépendra en grande partie de la volonté de l'entreprise de lui
communiquer des informations pertinentes sur l'entreprise. L'entreprise a tout
intérêt à assurer une bonne collaboration basée sur
une confiance mutuelle.
· Déterminer des moments de contact
fixes et réguliers.
Si l'entreprise fait appel de façon
régulière à un conseiller externe, il est
recommandé d'examiner avec lui, à intervalles réguliers,
les résultats de l'entreprise. Bien souvent, le chef d'entreprise est
totalement absorbé par la gestion au quotidien et ne prend pas
suffisamment le temps de réfléchir à l'avenir de
l'entreprise à moyen et à long terme. Prévoir des contacts
à des moments fixes peut être un moyen d'y consacrer une attention
à intervalles réguliers. De plus, grâce à ces
contacts réguliers, le conseiller aura une vision globale de
l'entreprise et des principaux développements dans la gestion et sera
invité à participer à la réflexion sur l'avenir de
l'entreprise. La direction de l'entreprise tirera ainsi un maximum de profit de
l'expertise du conseiller et pourra, sur base des conseils prodigués
à intervalles réguliers, corriger au besoin la politique de
l'entreprise.
· Un conseiller externe doit être un
gage de professionnalisme et de service de grande
qualité.
Il est dans l'intérêt de la continuité de
l'entreprise que celle-ci puisse compter sur le professionnalisme des
conseillers externes et demander au besoin un deuxième avis lorsqu'il
s'agit de prendre des décisions importantes.
Les conseillers auxquels il est fait appel doivent bien
entendu s'en tenir aux règles déontologiques
éventuellement en vigueur. La nature et le caractère contraignant
de ces règles varient en fonction du groupe professionnel dont font
partie les personnes concernées.
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