Problématique de l'accès aux marchés des producteurs agricoles. Cas des maraîchers de la ville de Lubumbashi.par Lionel Nkulu Mwamba Université de Lubumbashi - Diplôme d'ingénieur agronome 2016 |
1.7.2 Le maraîchage dans la lutte contre l'insécurité alimentaireAlors que le seuil pour être en sécurité alimentaire se situe à 2.300 kilocalories et 76 grammes de protéine, la consommation énergétique par personne dans la région de Lubumbashi avoisinait 2.100 kilocalories par jour (INS, 2012). Actuellement, 70.3% de la population vit avec moins de 1 dollar par jour pour près de 1.630 kilocalories consommées quotidiennement (PNUD, 2010). Les causes de cette alarmante insécurité alimentaire sont à trouver principalement dans les effets conjugués et non maîtrisés de la croissance démographique et de l'urbanisation (Nkulu, 2010). 23 Les cultures maraîchères constituent une source importante des protéines et des vitamines, pouvant ainsi contribuer à l'amélioration de l'état nutrition des populations en insécurité alimentaire. L'exode rural provoqué par la pauvreté en milieu rural a une double conséquence, d'une part elle impacte la demande alimentaire et d'autre part, elle augmente le taux de chômage (Figure2). Ainsi, cette situation stimule les petits producteurs pauvres à s'impliquer dans l'agriculture familiale périurbaine dont le maraîchage est la principale activité. Figure 2: Place du maraîchage dans le maintien des tissus socio-économiques à Lubumbashi (Tshomba et.al, 2015) 1.7.3 Fonction environnementale et paysagère du maraîchageEn dehors de la pauvreté et de l'insécurité alimentaire en ville, la croissance urbaine pose la question de la qualité de l'environnement naturel à cause des différentes pollutions provoquées en ville. Les rejets industriels, les ordures ménagères, les émissions de gaz par le charroi automobile, etc. affectent la qualité de l'air, de l'eau et du sol. L'agriculture urbaine participe au maintien de la qualité de l'air en milieu urbain, à la restauration des espaces verts, au recyclage des déchets (Moujeot, 2006). Le recyclage se fait sous des schémas distincts : les ordures drainées par l'eau de ruissèlement s'accumulent dans les bas-fonds où ils se décomposent naturellement sous la réaction de la chaleur et de l'humidité. D'autre part, les « ordures ménagères » peuvent être décomposées par des procédés agronomiques de compostage. C'est à l'issue de la décomposition qu'elles seront employées pour la fertilisation des terres agricoles (Temple et Moustier, 2004). Après avoir parcouru la littérature qui nous a permis de nous placer dans le contexte global de l'étude, passons à présent au chapitre deuxième qui suit, où nous donnerons les détails sur les orientations qui concernent le milieu d'étude et la méthodologie utilisés au cours de notre travail. 24 |
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