INTRODUCTION
1. CONTEXTE
L'Afrique Subsaharienne conserve la croissance
démographique la plus rapide du monde, 2,4 % en 2001 contre 0,8 à
2 % dans les autres régions en voie de développement. Elle
représente aujourd'hui 10 % de la population mondiale et 13 % de celles
des régions dites en développement (Tabutin et Schoumaker, 2006).
Cette forte croissance se traduit par l'augmentation du taux d'urbanisation
dans la mesure où une bonne partie de cette population est
concentrée dans les grandes agglomérations urbaines.
Le République Démocratique du Congo ne semble
pas être épargnée de cette situation. La RDC figure parmi
les pays ayant une forte croissance démographique (2,7%). En un peu plus
d'un demi-siècle, la population congolaise habitant les zones urbaines a
augmenté d'environ 20% passant de 20,1% en 1960 à 40% en 2015 ;
ce taux pourrait atteindre 57% en 2050 (World Urbanization Prospect, 2014).
Potentiellement dotée par la nature, la RDC
présente des conditions agro-écologiques idéales pour
assurer la sécurité alimentaire du pays et réaliser des
exportations agricoles rentables. Les sols y sont fertiles ; les milieux
naturels et le climat diversifié (TECSULT-AECOM 2009 ; Chausse et al.
2012) ; ce qui permet de réaliser plusieurs types de cultures.
Plus de 600 millions d'habitants d'Afrique, d'Asie et
d'Amérique Latine dépendent du manioc pour vivre (FIDA., 2008).
Il pousse sur des sols peu fertiles sur lesquels d'autres cultures sont
impossibles. Il est moins exigeant en fertilisants (engrais et pesticides,
etc.). En outre, son cycle de production est avantageusement utilisé par
les populations pour lutter contre l'insécurité alimentaire vu
qu'il peut être récolté à tout moment (entre 8 et 24
mois après la plantation) (FAO., 2000).
Le manioc est une culture de la réalisation de la
sécurité alimentaire étant donné qu'il est produit,
transformé, commercialisé et consommé dans toutes les
provinces de la RDC avec toutes les implications de revenu induites par les
différents produits et services occasionnés (Khonde, 2001).
Le manioc est cultivé pour ses tubercules et ses
feuilles, sources de calories et de revenus importants pour les populations. Il
se consomme sous différentes formes. De plus, les feuilles de manioc
constituent le premier légume du pays, consommé sous
différentes formes par tous les congolais. Les feuilles de manioc
représentent une source de protéine et de nutrition essentielle
pour la vaste majorité de la population et pourront ainsi favoriser la
sécurité nutritionnelle et alimentaire.
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pour les producteurs de manioc des provinces limitrophes,
comme c'est d'ailleurs le cas pour la plupart des produits vivriers locaux.
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