Sous-section 3 : L'obligation de ne pas faire
L'obligation de ne pas faire est celle qui oblige le
débiteur à ne pas accomplir un fait, à s'abstenir de faire
tel ou tel fait ou acte. Ce dernier est tenu légalement de s'abstenir
d'un acte matériel ou juridique donné.72 L'obligation
de ne pas faire est également une obligation de résultat,
étant donné que le créancier n'est pas tenu à
prouver le caractère fautif de la contravention à l'obligation de
ne pas faire, mais seulement le fait de cette contravention. La promesse
unilatérale de vente ainsi que le pacte de préférence,
précédemment cités, peuvent être perçus par
certains auteurs comme étant des obligations de ne pas faire. C'est le
cas notamment pour ceux qui considèrent l'obligation qui pèse sur
l'auteur de la préférence comme une obligation de ne pas faire
ayant pour objet d'empêcher le promettant d'accomplir des actes de nature
à compromettre l'exercice ultérieur et éventuel du droit
de
69H. Le Nabasque, L'exécution
forcée des pactes d'actionnaires, Droit des sociétés,
Actes Pratiques, 1994, note 27, n°18
70S. Valory, Autonomie et potestativité du
pacte de préférence, Droit et Patrimoine, décembre
2001, n°99, p.38
ème
71F. Colart-Dutilleul et Ph. Delebecque, Contrats
civils et commerciaux, Dalloz, 6 édition, 2003, n° 67.
72Ph. Simler, op. cit. note 29, n°92.
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préférence73. Ou encore ceux qui
percevraient l'obligation du promettant comme une obligation qui se traduirait
en une abstention pour l'auteur de la promesse d'aliéner la chose,
à tout autre personne autre que le bénéficiaire de la
promesse74. Il s'agit là d'un point de vu indépendant
du droit.
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