WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Cosmétiques pour hommes et génération Z. Ancrage théorique et modélisation de comportements pérennes et réplicables.


par Chloé COMPTE
Groupe Sup de Co La Rochelle - Master ESC 2016
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

4. Leurs habitudes de consommation

Bien qu'ils soient hyper connectés, les jeunes de la génération Z ne font pas tous leurs achats sur internet et continuent de privilégier les magasins, dans lesquels ils se rendent le plus souvent en groupe (Tran & Bicard, 2006). En ce qui concerne la beauté, cette tranche d'âge aime jongler entre internet et les magasins physiques pour faire ses achats selon Mirabelle Belloir, dans un dossier LSA de 2015 axé sur les 15-25 ans. Leur canal de distribution préféré est la boutique, suivi par le centre commercial, puis le grand magasin et en quatrième place, on retrouve internet. Selon l'institut français de la mode, les jeunes sont passionnés par la mode et dépensent environ 720 euros par an dans les vêtements. En terme de marque, les garçons préfèrent la simplicité tandis que les filles sont plus partagées à ce sujet (Usbek & Rica, 2015). Avant d'effectuer un achat, les jeunes n'hésitent pas à demander conseil à leurs proches ; leur famille et leurs amis mais également à leur communauté internet (Usbek & Rica, 2015). Ils oscillent entre l'avis des personnes de leur entourage, qu'ils connaissent, mais peuvent

39

également faire confiance à de parfaits inconnus sur la toile. Les produits rares, ou en série limitée, ont un grand succès chez les jeunes. D'autant plus si les marques de grande consommation font appel au luxe pour leurs séries limitées, qui permettent aux jeunes de s'offrir des produits de luxe à un prix abordable. Le luxe attire les jeunes puisqu'il les différencie des autres (Khodorowsky, 2015). Lorsque H&M, enseigne de prêt-à-porter tournée vers les 18-25 ans, s'associe chaque année à un créateur de mode différent, les collections sont écoulées en 48 heures. Le monde de la beauté séduit les jeunes entre 15 et 24 ans puisqu'ils dépensent, malgré leurs petits budgets, en moyenne 160,90 euros par an. C'est 7 euros de plus que les 25-34 ans. Ils représentent 12 % des achats sur le total des ventes de produits d'hygiène-beauté et 70 produits sur 100 sont acheté par des jeunes (Belloir, 2015). Dans un dossier dédié aux jeunes entre 15 et 25 ans, le périodique LSA souligne que les garçons de cette tranche d'âge ont tendance à préférer les parfums, les produits d'hygiène et capillaires puis les soins. Ils font leurs achats en grande distribution, sur internet et dans le circuit spécialisé. Les marques ont adapté leur communication aux jeunes pour attirer les jeunes filles, cependant, les marques ne s'intéressent pas encore aux jeunes hommes. Bien qu'ils soient souvent intimidés par le monde de la beauté, ils seraient d'avantage attirés par des produits montrant une masculinité en devenir et la séduction (Belloir, 2015).

Les adolescents s'identifient aux marques qu'ils utilisent. Les marques sont les « reflets de leur identité, d'une communauté mais aussi de leur état d'esprit ou de la situation de consommation » (Khodorowsky, 2015). Ils apprécient les marques alliant tradition et modernité. Ils sont sensibles à la cause environnementale et se disent prêts à payer plus cher pour une marque respectueuse de l'environnement (Khodorowsky, 2015).

Les jeunes sont bien plus avertis que leurs parents sur les produits qu'ils consomment. Internet leur permettant de s'informer à tout va, ils sont bien moins naïfs et bien plus critiques que leurs pairs (Khodorowsky, 2015). Ils vérifient ce que le marketing leur vend et détestent la manipulation. Ils n'hésitent pas à s'exprimer sur les réseaux à propos des publicités qu'ils voient, mais en parlent également entre eux. Une publicité doit tenir ses promesses, et ne doit en aucun cas tenter de les manipuler, ou de les pousser à la surconsommation. Ils souhaitent rester libres et maîtres de leurs choix. Si les jeunes découvrent que les publicités sont mensongères, ils n'auront aucun mal à le dénoncer, voire à boycotter la marques et ses produits (Khodorowsky, 2015). Les réseaux sociaux peuvent s'avérer très dangereux pour les marques qui déçoivent les jeunes, puisque leur premier réflexe sera d'avertir leurs communautés. La publicité ne doit pas être intrusive dans la vie privée de ces jeunes gens, et doit respecter leur

40

liberté. Dans le même temps, bien qu'ils soient connectés et adeptes des SMS, ils ne désirent pas être harcelés par les marques. Le marketing est perçu par les jeunes comme du « mensonge » et du « factice » (Khodorowsky, 2015).

Les jeunes apprécient en revanche les publicités qui leur permettent d'exprimer leur créativité et qui les divertissent. Ils ont également besoin de rêver, d'être transporté en voyant une publicité (Khodorowsky, 2015). Les marques qui créent un lien privilégié et durable avec les jeunes les touchent bien plus. L'humour dans la communication permet aux marques de créer une connivence avec la jeunesse. Les messages personnalisés sont également très appréciés des jeunes (Khodorowsky, 2015).

Hommes comme femmes ont des besoins qui évoluent avec l'âge. Cependant, un jeune des années 1980 n'avait pas les mêmes envies qu'un jeune en 2016. Le monde est en perpétuel mouvement et contribue à façonner les générations, qui ne se ressemblent pas. L'omniprésence des technologies contribue au changement du rapport des jeunes générations à la consommation et au monde qui les entoure. Mieux informés et plus exigeants qu'auparavant, les jeunes de la génération Z sont devenus des consommateurs à part entière. De nombreuses études affirment qu'ils façonnent aujourd'hui le monde de demain. Ils sont amenés à bouleverser le monde de l'entreprise, les moyens de communication et la consommation. Les jeunes d'aujourd'hui ont parfois du mal à se conformer au monde de l'entreprise qu'ils jugent trop vertical, ils ont du mal à trouver leur place dans la société et ne se sentent pas concernés par la politique. Le monde de la beauté est également voué à s'adapter à cette nouvelle génération de consommateurs qui a ses propres codes, bien différents de ceux que nous avons connus jusqu'à maintenant. Les acteurs du monde de la beauté vont désormais devoir composer avec des envies et des besoins en perpétuel changement. S'adresser aux jeunes n'est pas chose aisée étant donné qu'ils perdent confiance dans les générations précédentes, estiment ne pas être suffisamment écoutés et pris en compte. Ils ont besoin de confiance pour entretenir une relation, que ce soit avec une marque ou dans la sphère privée. Les marques de cosmétiques ont étudié de près ce qui plaisaient aux jeunes filles, mais les jeunes hommes de la génération Z sont encore bien souvent délaissés. C'est à l'adolescence que les comportements se façonnent, que les habitudes se prennent. Il paraît donc crucial d'éduquer les jeunes à l'utilisation de produits de beauté, le moment le mieux choisi est la période où ils se construisent et qui impactera leur comportement d'adulte. Les jeunes de la génération Z sont les adultes de demain et ils pourront à leur tour transmettre leurs habitudes de consommation aux générations suivantes.

41

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Nous voulons explorer la bonté contrée énorme où tout se tait"   Appolinaire