3. Leurs influences et centres d'intérêt
Tandis que les filles de cette génération
apprécient le « selfie », un autoportrait pris avec un
smartphone partagé sur les réseaux sociaux, les garçons
quant à eux en sont moins friands (Usbek & Rica, 2015).
Ils prêtent attention à leur apparence, et les
jeunes hommes s'identifient à Jamie Foxx, Hugh Jackman ou encore
Leonardo Di Caprio. Ce sont des hommes d'âge mûr mais qui arborent
un look tendance et sont toujours au top de leur forme. Les filles quant
à elles, préfèrent Rihanna, Selena Gomez ou Kendall
Jenner, toujours habillées à la mode, ce sont elles qui lancent
les tendances (Usbek & Rica, 2015). Même si la mode est une des
grandes préoccupations des jeunes de la génération Z, ils
ont également d'autres idoles dans la chanson, l'humour, le sport ou la
musique. La personnalité préférée des jeunes entre
15 et 20 ans est Nelson Mandela, cité en premier chez les
garçons, suivi par Omar Sy et Barack Obama. Leurs idoles
représentent leur attrait pour la mixité et le partage
(Khodorowsky, 2015).
Concernant les médias qui les touchent le plus, les
préférences des filles et des garçons diffèrent ;
les filles ont tendance à privilégier la télévision
en replay sur internet, tandis que les garçons fréquentent les
cinémas. Pour la publicité, les jeunes de la
génération Z sont particulièrement sensibles à
l'humour et à l'autodérision. A l'image de la campagne Orangina
mettant en scène des personnages mi humains mi animaux, les jeunes de
15-25 qui étaient ciblés pour cette campagne ont
apprécié le côté humoristique et estiment que «
le rire permet de ne pas se prendre au sérieux » (Khodorowsky,
2015).
Les jeunes de la génération Z sont de grands
joueurs de jeux vidéo. Ils apprécient plusieurs types de jeux,
les garçons privilégient les jeux où ils peuvent
construire, créer des alliances, définir une stratégie, ou
encore des jeux plus violents qui les plongent dans un pays en guerre
(Khodorowsky, 2015). Le jeu est devenu pour certaines marques un
véritable atout marketing. En utilisant le jeu et les réseaux
sociaux pour fidéliser ou pour séduire de nouveaux clients, les
marques font passer leur message auprès des jeunes (Khodorowsky, 2015).
Cependant, on observe chez les 16-24 ans un manque de confiance dans les
médias dits « traditionnels », c'est une des raisons pour
lesquelles ils se tournent vers « leurs médias » pour raconter
leur histoire,
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et publient des images et des vidéos de leur propre
création (Khodorowsky, 2015). Même si leur confiance est en
déclin, la télévision reste le média
préféré des jeunes, mais ils passent moins de temps devant
les écrans que leurs ainés. Avec une moyenne de 16 heures par
semaine, contre 21 heures pour leurs parents selon une étude Ipsos de
2013, les jeunes estiment que la télévision diffuse des
informations qui véhiculent une image négative de la jeunesse
(Khodorowsky, 2015). La presse devient également numérique, 67 %
des 15-25 ans lisent la presse sur une application mobile. Ils
s'intéressent à l'information, et privilégient les
supports gratuits, qu'ils peuvent lire dans les transports (Khodorowsky,
2015).
Bien évidemment, l'attachement des jeunes aux
réseaux sociaux n'est plus un secret. Médiamétrie dans son
étude, fait le constat que 90 % des 15-25 ans sont inscrits sur au moins
un réseau social, et que 68 % d'entre eux le consulte chaque jour en
2015. Facebook est fréquenté par 98 % de jeunes, mais le
réseau social est de plus en plus prisé par les parents
(Khodorowsky, 2015). Mais les 15-24 ans se détournent peu à peu
de Facebook, qui voit sa fréquentation baisser de 12 % en 2014
(Khodorowsky, 2015). Les principales causes de se
désintéressement croissant sont « la surabondance
publicitaire, la présence de la famille et des proches, l'absence de
liberté d'expression... » (Khodorowsky, 2015). Les marques sont de
plus en plus présentes sur les réseaux sociaux, mais doivent
proposer des contenus très créatifs pour plaire
instantanément à leur cible, et éviter de stimuler leur
esprit de « zappeur » (Khodorowsky, 2015).
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