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Cosmétiques pour hommes et génération Z. Ancrage théorique et modélisation de comportements pérennes et réplicables.


par Chloé COMPTE
Groupe Sup de Co La Rochelle - Master ESC 2016
  

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II. La génération Z

Le dictionnaire de la langue française Larousse définit le terme « génération » comme

suit :

« Ensemble d'êtres, de personnes qui descendent d'un individu à chaque degré de filiation. Degré de descendance dans la filiation : Il y a deux générations du grand-père au petit-fils. Espace de temps qui sépare chacun des degrés de filiation : Il y a environ trois générations par siècle. »

Cette définition se limite à l'approche généalogique du terme. Il est possible de compléter celle-ci avec sa dimension sociologique qui met en lumière les différences générationnelles d'hier et d'aujourd'hui. Les générations précédentes se succédaient, la nouvelle prenant exemple sur la précédente. Nous assistons aujourd'hui à un véritable bouleversement des codes et des habitudes. La rapidité du changement à profondément modifié les rapports intergénérationnels, où les anciennes générations ont du mal à trouver leur place dans un monde en perpétuel mouvement (Boudon, Besnard, Cherkaoui, & Lécuyer, 2012). Karl Mannheim dans son ouvrage sur les générations définit celles-ci comme un « groupe d'individus à peu près du même âge ayant vécu les mêmes événements historiques, économiques ou encore sociaux sur une même période ». Ces événements contribuent à forger la vision qu'ils auront du monde tout au long de leur vie et ainsi marqueront leur comportement (Khodorowsky, 2015).

1. Leurs ainés

Il est impossible de parler de la génération Z sans évoquer celles qui lui ont précédées, à savoir les générations X et Y. C'est en comprenant qui sont leurs pairs qu'il est possible de

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comprendre qui ils sont. Bien que les Z partagent des points communs avec la génération Y qui la précède, elle est à l'initiative de nombreux changements, bouleverse les codes et réinvente les traditions.

1.1. La génération X

Le premier à donner à un nom aux personnes nées entre 1965 et 1979 est Douglas Coupland, dans son ouvrage paru 1991 « Generation X ». Ce sont les enfants des « babyboomers », qui ont vu leur niveau de vie augmenter par rapport à leurs parents et leurs grands-parents (Khodorowsky, 2015).

D'un point de vue économique, les jeunes de cette époque sont entrés sur le marché du travail dans les années 1980, marquées par la crise économique de 1974 et la hausse du chômage. Ils évoluent vers un futur qu'ils jugent incertain et dans un monde professionnel qu'ils perçoivent difficile. Ils mènent une vie plus précaire que leurs parents. Ils ont tendance à se tourner vers l'individualisme, et leurs centres d'intérêt se portent sur la télévision, la musique et le sport (Khodorowsky, 2015). À cette époque, les outils informatiques n'ont d'utilité que dans le milieu professionnel, et les jeux vidéo ne rencontrent pas un franc succès.

Ils ont désormais entre 35 et 50 ans, et le marketing a déculpabilisé le plaisir et leur a appris à profiter d'avantage du présent plutôt que de penser au futur, à consommer, à s'autoriser des plaisirs (Weil, 2006). Contrairement à leurs parents, le plaisir est devenu un droit, qui donnera naissance à la société de consommation que nous connaissons aujourd'hui. La consommation étant désormais liée au plaisir sans culpabilité. La médecine élève le plaisir au statut de remède contre le stress. Les médecins, soutenus par les médias, encouragent les citoyens au bien-être, à pratiquer un sport pour le plaisir, partir en vacances... (Weil, 2006). Une génération d'hédonistes voit le jour. Ils ne conçoivent pas l'effort lié au travail sans contrepartie financière et enrichissement personnel. Tout effort doit être compensé par un bénéfice (Weil, 2006). Dans le même temps à l'école, le plaisir est utilisé comme levier de motivation pour maintenant l'intérêt des jeunes. Un élève n'apprendra pas s'il n'y prend pas de plaisir. Les professeurs sont bien plus à l'écoute de leurs élèves, de leurs besoins, ils respectent leur rythme.

La tendance est à la différenciation. Ils revendiquent leurs différences contrairement à leurs parents qui prônaient l'universalité. Des communautés émergent dans le principe de la diversité. Les communautés noires, musulmanes, juives ou même gay remettent en cause le marketing qui s'invente communautaire (Weil, 2006). La multi culturalité s'intègre dans les campagnes

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publicitaires et le marketing communautaire est utilisé lorsque l'appartenance à une ethnie joue sur la consommation du produit. Peu importe la communauté à laquelle ils appartiennent, ils consomment et désirent se faire plaisir, mais n'ont plus l'envie de s'investir et de fournir un effort sans contrepartie.

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"Je ne pense pas qu'un écrivain puisse avoir de profondes assises s'il n'a pas ressenti avec amertume les injustices de la société ou il vit"   Thomas Lanier dit Tennessie Williams