Section 2 : Les organes mis en place dans le cadre
de la lutte contre le blanchiment
Les mécanismes de blanchiment de capitaux à
grande échelle reposent sur des éléments transnationaux.
Chaque pays est aujourd'hui doté d'organismes chargés de la lutte
contre le blanchiment d'argent sale, plus ou moins élaborés et
puissants. Vu cela, il est indéniable que l'accent soit mis sur les
organes intergouvernementaux de l'Afrique de l'Ouest (paragraphe 1) mais aussi
du groupe d'actions financières (GAFI) qui de par sa création a
permis à de nombreuse autres institutions de voir le jour (paragraphe
2).
Paragraphe 1 : Les organes intergouvernementaux de
l'Afrique de l'Ouest
Il y a beaucoup à faire pour combattre le blanchiment
de capitaux, et, de fait, de nombreux gouvernements de l'Afrique de l'Ouest se
sont dotés de dispositifs complets de lutte contre ce
phénomène mais surtout des organes dont le but principal est de
veiller à son ralentissement. Il s'agit du Groupe Intergouvernemental
d'Action contre le Blanchiment d'Argent en Afrique de l'Ouest (A) et de la
Cellule Nationale de Traitement des Informations Financières (B).
A. Le Groupe Intergouvernemental d'Actions contre le
Blanchiment d'Argent en Afrique de l'Ouest (GIABA)
Le Groupe Intergouvernemental d'Actions contre le Blanchiment
d'Argent en Afrique de l'Ouest (GIABA) fut fondé en 1999 grâce
à la vingt-deuxième (22ème) session de la
conférence des Chefs d'Etats et de gouvernement de la Communauté
Economique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO). Ce groupement est
spécialisé dans le renforcement des capacités des Etats
membres de la CEDEAO en matière de lutte contre le blanchiment de
capitaux.
Le GIABA est composée d'un Comité
Ministériel ad hoc composé des Ministres des Finances, de la
justice et de l'intérieur de chaque Etat membre, qui est l'organe de
décision. A cela s'ajoute une commission technique composée des
Experts des trois Ministères des Etats membres, qui est l'organe
chargé des études et avis. Enfin un Secrétariat
Administratif qui est l'organe d'exécution. En absence d'un
Secrétariat Administratif, les activités de ce Secrétariat
sont assurées par un coordinateur.
Les pouvoirs du GIABA sont nombreux. Assurer l'adoption de
certaines normes contre le blanchiment de capitaux conformément aux
normes et pratiques internationales acceptables en prenant pour base les
quarante (40) plus neuf (9) recommandations du GAFI. Faciliter l'adoption et la
mise en oeuvre par les Etats membre des mesures de lutte contre le blanchiment
de capitaux en tenant compte des particularités et conditions
spécifiques de chaque pays. Etre un forum ou les membres puissent
partager et discuter des réalités qui touchent leur pays.
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